Comprendre les fragilités
Des aides et des solutions pour faire face aux coûts des cancers gynécologiques
Les cancers gynécologiques figurent sur la liste des affections de longue durée, avec une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Ce qui ne veut pas dire que les patientes n’auront rien à rembourser, pour leurs traitements, leurs soins… et tout le reste. Le point sur les droits et les aides pour faire face aux coûts de la maladie.
Le dispositif ALD, pour affection de longue durée, s’applique aux maladies « dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite[ent) un traitement prolongé », explique l’Assurance maladie. Les cancers gynécologiques en font partie.
Il s’agit même d’ALD dites « exonérantes » : les soins et les traitements sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie sur la base du tarif du remboursement fixé par la Sécurité sociale.
Ce qui ne signifie pas pour autant que les soins sont « gratuits » pour les patientes. Elles devront en effet s’acquitter de la participation forfaitaire de 2 euros, qui s’applique pout toutes les consultations, les examens et les analyses, de la franchise d’un euro sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux, et 4 euros part transport sanitaire, dans la limite de 50 euros par an en tout.
Comprendre l’ALD
Par ailleurs, cela ne veut pas dire que tous leurs frais médicaux seront remboursés : le dispositif ne concerne que les soins et les traitements en lien avec le cancer. Par exemple, la rééducation par un kinésithérapeute pour une autre raison (chute…) sera remboursée à hauteur de 60 % du tarif de base, soit 9,68 euros (dans le cadre du parcours de soin).
De plus, l’ALD ne couvre pas les dépassements d’honoraires, qui restent donc à la charge des patientes, ni les frais liés à l’hospitalisation, c’est-à-dire le forfait hospitalier de 20 euros par jour et les coûts supplémentaires éventuels (chambre individuelle, télévision…). Mais certaines mutuelles prennent le relais : un point à vérifier dans son contrat.
ALD mode d’emploi
L’entrée en ALD a lieu à la demande du médecin. Une fois cette demande acceptée par l’Assurance maladie, les patientes sont informées par courrier. Il faudra alors mettre à jour la carte vitale et souscrire une mutuelle pour les patientes qui en sont dépourvues.
Pour être sûre d’être bien remboursée, il faudra aussi que les médecins précisent que les soins et les examens effectués sont en lien avec la maladie : en utilisant une ordonnance bizone (l’une des deux zones est réservée à l’ALD), en cochant la case ALD sur les feuilles de soins, en le spécifiant sur les bons de transport…
La prise en charge des soins de support
Au-delà du traitement de la maladie proprement dite, les patientes pourront, selon leurs besoins, bénéficier de soins de support.
Des soins qui « visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pour les personnes malades, sur les plans physique, psychologique et social », souligne l’Institut national du cancer, et qui ne sont donc « ni secondaires, ni optionnels ».
Ils regroupent des accompagnements très divers, de l’activité physique adaptée au soutien psychologique en passant par la prise en charge nutritionnelle ou encore l’amélioration de l’image de soi.
Certains sont remboursés intégralement ou partiellement par l’Assurance maladie, comme le suivi psychologique ou l’aide à la pratique d'une activité physique adaptée. D’autres sont couverts par la mutuelle ou la complémentaire santé.
Dans tous les cas, ils sont proposés par l’équipe médicale qui suit les patientes, et pourront être effectués à l’hôpital, en ville chez un professionnel libéral ou dans des structures spécialisées, comme les réseaux de santé spécialisés en oncologie.
Et en cas d’arrêt de travail ?
Entrer dans le dispositif ALD permet d’obtenir des indemnités journalières, sous certaines conditions. Et ce que les patientes soient salariées des régimes général et agricole, artisanes, commerçantes, professionnelles libérales ou appartiennent à la fonction publique.
Ces indemnités permettront de compenser tout ou partie de la perte de salaire : il est donc essentiel d’en parler avec son médecin et sa caisse d’Assurance maladie.
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