Comprendre les fragilités
Crise sanitaire : allègement des mesures ce lundi 28 février
Dans un communiqué diffusé ce 11 février, le gouvernement annonce un allègement du protocole sanitaire à compter de ce lundi 28 février au regard de l’évolution favorable de la situation.
Tests des cas contacts
Sur la base de l’avis du Haut conseil de la santé publique rendu le 11 février 2022, le dépistage des personnes ayant eu un contact avec une personne testée positive est allégé en population générale.
Les personnes contacts n’auront plus à réaliser qu’un seul test (autotest ou test antigénique ou test RT-PCR) à J2 (soit deux jours après avoir eu l’information d’avoir été en contact avec une personne testée positive) au lieu de trois tests (à J0, J2 et J4). Dans le cas d’un autotest positif, la personne devra faire un test antigénique ou un test RT-PCR de confirmation. Les règles d’isolement demeurent inchangées.
Evolutions de l’obligation du port du masque
Le port du masque en intérieur sera maintenu dans les transports et les lieux clos non soumis au passe vaccinal. Dans les autres lieux clos, soumis au passe vaccinal, le port du masque ne sera plus obligatoire. Pour rappel, depuis le 2 février 2022, le port du masque n'est plus exigé en extérieur. Le port du masque reste préconisé en cas de regroupement de personnes avec une forte densité.
Tribunes sur la situation dans les Ehpad
Dans les Ehpad (Établissements pour personnes âgées dépendantes), ces mesures restent différemment appréciées par les directions selon les situations, les contaminations. La règle d'ouverture prônée par Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l'Autonomie, reste à l'appréciation des directions au grand dam des associations et collectifs de personnes âgées et de leurs familles.
Pour mémoire, le protocole en vigueur stipule que l'ensemble des gestes barrières doivent continuer à être respectés par les résidents, les professionnels et les visiteurs extérieurs, quel que soit leur statut vaccinal, comme pour l'ensemble de la population.
Les visites des proches peuvent se faire sans rendez-vous, en chambre comme dans les espaces collectifs. Elles sont organisées de façon à ce que la distanciation soit respectée avec les autres résidents/familles de résidents.
Les sorties ne font plus l'objet de limitation des activités collectives au retour.
Les repas collectifs ne font plus l'objet de recommandations spécifiques. Les repas avec les proches sont autorisés, mais doivent respecter les mesures de prévention.
Les activités collectives dans les espaces intérieurs et extérieurs de l'établissement ne font plus l'objet de recommandations spécifiques.
Les admissions ne sont pas conditionnées à la vaccination de la personne. Les personnes non vaccinées doivent cependant être informée de la possibilité de réaliser une vaccination. La réalisation d'un test préalable demeure recommandée. Aucun isolement n'est mis en place de façon préventive lors de l'admission.
Le 25 février, un collectif d'associations de personnes âgées et de familles (Tenir ta main, collectif Vital) publie une tribune intitulée : « Le flou juridique sur les droits de visite aux personnes âgées et aux malades ne peut plus perdurer." Le collectif rappelle l’impact sanitaire et social de ces limitations de visites sur les patients, leurs familles et les soignants.
Cette tribune fait écho à celle de juillet dernier dans Le Figaro sur le "pouvoir de police" des directions d'Ehpad hérité du XIXe siècle et le manque de poids des conseils de la vie sociale (CVS)...