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Covid-19 : obésité, hypertension, diabète… les nouveaux critères d’éligibilité à la vaccination
“D’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés” a annoncé Emmanuel Macron vendredi dernier. En attendant une ouverture à l’ensemble des personnes majeures, les populations les plus à risque face au virus continuent d’être prioritaires pour se faire vacciner. Ainsi, depuis le 1er mai, toutes les personnes atteintes de maladies chroniques à risque de formes graves de covid-19 peuvent désormais prendre rendez-vous pour recevoir leur première injection.
Les personnes de plus de 18 ans “qui ont une surcharge pondérale sérieuse” (soit un indice de masse corporelle supérieur à 30) et celles “qui présentent des comorbidités comme de l'hypertension, du diabète, de l'insuffisance rénale, cardiaque ou des cancers” peuvent se faire vacciner contre le covid-19 depuis le 1er mai a déclaré Olivier Véran.
Une annonce qui va de le sens de ce qui était demandé par les associations et notamment l’Association française d'étude et de recherche sur l'obésité (AFERO) qui réclamait depuis janvier que l’obésité, considérée à très haut risque de forme grave de covid-19, fasse partie de la liste des pathologies prioritaires pour la vaccination.
Attention cependant à bien vérifier la liste des comorbidités publiées sur le site du ministère de la Santé, qui évoque plus précisément une hypertension artérielle compliquée (notamment complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales).
Selon le ministre des Solidarités et de la Santé, pour les nouvelles populations éligibles, une simple déclaration de sa pathologie suffit pour se faire vacciner.
Toutefois, l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, entre autres, a signifié que ces personnes devront présenter une attestation établie par un médecin. Il est donc recommandé de se munir des documents nécessaires pour justifier de sa pathologie lors du rendez-vous pour la première injection.
Les aidants prioritaires aussi ?
De son côté, la Haute autorité de santé appelle le gouvernement à considérer les aidants comme prioritaires pour se faire vacciner.
Dans un communiqué de presse diffusé le 30 avril, la HAS recommande de vacciner en priorité l’entourage des personnes immunodéprimées et aux proches aidants des personnes fragiles.
“Les patients immunodéprimés sont doublement vulnérables : ils présentent le risque de développer une forme grave de Covid-19 tout en étant peu protégées par la vaccination. Le principe est alors de les protéger indirectement, via la vaccination de leurs proches” précise l'institution.
Des déplacements facilités pour se faire vacciner
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé le prolongement de la prise en charge à 100 % des déplacements vers un centre de vaccination contre le covid-19 pour les personnes dans l'incapacité de se déplacer seul.
Pour ces personnes, si elles sont éligibles à la vaccination contre le covid-19 et munies d’une ordonnance, les frais de transport pour se faire vacciner seront pris intégralement pris en charge par l'Assurance maladie jusqu’au 1er 2021.
Stratégie de vaccination différente outre-mer
Olivier Véran a aussi annoncé l’accélération de la stratégie de vaccination en Outre-mer.
Ainsi en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saint-Pierre et Miquelon et Wallis-et-Futuna, la vaccination est désormais ouverte à toutes les personnes de plus de 18 ans, sans autre critère.
À Mayotte, la vaccination est ouverte à toutes les personnes de plus de 16 ans et à La Réunion, toutes les personnes de plus de 50 ans ainsi que les personnes âgées de 45 ans et plus avec facteurs de risque peuvent prendre rendez-vous pour se faire vacciner.