Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Bien vieillir (prendre soin de soi)

Continence : ne laissez plus votre vessie diriger votre journée !

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 1 min

Date de publication 17/03/2025

0 commentaires

A l’occasion de la semaine nationale de la continence, qui démarre ce lundi, gros plan sur l’hyperactivité de la vessie et les traitements existants.

« La vessie hyperactive, c’est aussi fréquent que la migraine mais plus handicapant encore que le diabète », affirme la professeure Véronique Phé, urologue à l’hôpital Tenon (Paris) et vice-présidente de l’Association française d’urologie.

C’est pourquoi l’Afu a choisi de mettre l’hyperactivité vésicale au cœur de la semaine nationale de la continence. D’autant que 15 % des Français seraient concernés par ces envies pressantes, aux lourdes conséquences au quotidien. Notamment après 65 ans.
Une vessie hyperactive est caractérisée par un symptôme précis : le désir soudain et impérieux d’aller uriner (symptôme appelé l’urgenturie), explique l’Afu.

« D’autres symptômes peuvent parfois y être associés comme les envies fréquentes d’uriner (la pollakiurie), qu’elles soient diurnes ou nocturnes, ou encore les fuites urinaires. »

Les causes de cette hyperactivité peuvent être diverses, c’est pourquoi il est conseillé de consulter un spécialiste qui saura les identifier et proposer un traitement adapté.

Il commencera par vérifier l’absence d’une pathologie grave qui pourrait en être à l’origine, comme une tumeur de la vessie, une sclérose en plaques ou encore la maladie de Parkinson.

Il proposera ensuite des mesures non médicamenteuses, comme de la rééducation périnéale, et une modification du mode de vie : thé et café par exemple ne font pas bon ménage avec une vessie hyperactive.

Il existe également différents traitements médicamenteux, mais qui présentent des inconvénients importants (prix, effets secondaires potentiels, efficacité).

Autre option, la stimulation électrique dont le principe consiste à délivrer des petits courants électriques au nerf de la vessie afin de restaurer sa fonction normale, explique Véronique Phé.

Pour ce faire, les patients sont équipés d’un « pacemaker de la vessie », une opération réversible qui n’altère aucun organe.

Autre solution, la pose de deux électrodes au niveau de la cheville qui permettent de stimuler le nerf tibial, directement relié à la vessie. Un dispositif efficace pour 70 % des patients.

Il existe donc de nombreuses possibilités face à ces envies pressantes qui gâchent la vie… à condition de franchir le pas et d’en parler à son médecin.

Pour en savoir plus, rendez-vous le jeudi 20 mars à 18h30 sur le compte Instagram de @sabsante, pour une séance de questions-réponses avec trois experts de l'hyperactivité vésicale.

Partager cet article