Bien vieillir (prendre soin de soi)
Changement climatique : les âgés particulièrement affectés
Parce que les plus âgés sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique, la Fondation pour la formation des aînées et des aînés de Genève (Faag) organisait en juin deux conférences sur le sujet, pour mieux comprendre mais aussi agir.
Difficultés de thermorégulation, fréquente fragilité physique, présence accrue de maladies chroniques, perception diminuée de la soif : l’âge rend plus difficile notre adaptation aux fortes chaleurs, explique la Faag.
« Ces éléments augmentent les risques de déshydratation, d’hyponatrémie, de fatigue, de maux de tête, de diarrhées, de crampes, de confusion, de difficultés de déplacement, d’hyperthermie ou d’hypothermie, et donc d’une mortalité accrue », poursuit la fondation.
Le 1er juin, le professeur François Herrmann, gériatre, est revenu sur la question de la thermorégulation.
La thermorégulation, ou régulation thermique, a-t-il expliqué, est la fonction biologique de l'organisme assurant la constance de la température interne du corps.
Cette régulation thermique est contrôlée par l’hypothalamus, qui reçoit des informations en permanence sur la température du corps qu’il compare à une valeur de référence. Or son efficacité diminue avec l’âge, ce qui altère la thermorégulation. Les personnes âgées sont en conséquence plus sensibles au froid comme à la chaleur, avec des impacts néfastes sur l’organisme.
Les corps âgés ont aussi plus de mal à éliminer la chaleur.
Des risques aggravés par des causes externes comme certains médicaments, mais aussi des maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires. Sans oublier les troubles cognitifs qui peuvent conduire à adopter des comportements inadéquats face à la chaleur.
Mais il existe des moyens simples pour compenser ces altérations pouvant parfois survenir avec l’âge, nuance le médecin.
Des moyens également rappelés par Véronique Delley, conseillère scientifique à la Direction générale de santé suisse :
- Chercher le frais, les lieux climatisés, les oasis de fraîcheur ;
- Rafraîchir l’organisme en prenant des douches fraîches ou en mouillant son corps avec un gant de toilette ;
- Fermer les volets le jour et aérer la nuit ;
- Réduire l’activité physique ;
- Porter des vêtements clairs et amples ;
- Boire au moins 1,5 litre d’eau par jour, une eau légèrement salée pour favoriser la réhydratation.
A cet effet, Véronique Delley a partagé plusieurs recettes :
- Un litre d’eau additionné du jus d’un citron, d’une orange, de sept cuillerées à café de sucre et une de sel ;
- Un litre d’eau aromatisé d’une pomme en tranches et d’un bâton de cannelle, à déguster après deux heures au frais ;
- Eau aromatisée aux framboises, melon et basilic, à laisser infuser 10 minutes…
De quoi lutter de façon gourmande contre les effets de la chaleur.
Elle a également rappelé le rôle essentiel des municipalités, qui recensent comme en France les personnes âgées isolées à risques, et des partenaires comme les services d’aide à domicile.
Des conseils et des soutiens indispensables à connaître pour passer un été serein.
Mesures individuelles et collectives pour anticiper les vagues de chaleur estivales
