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Comprendre les fragilités

Cancers gynécologiques : l’alimentation et l’activité physique en questions

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 16/09/2024

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Publicommuniqué

L’alimentation et l’activité physique jouent un rôle clef dans la prévention des cancers, mais aussi lorsqu’on est malade. Tous deux peuvent contribuer à la réussite des traitements et à la qualité de vie des patientes, mais suscitent aussi de nombreuses questions. Voici quelques réponses.

Je ne comprends pas pourquoi je perds du poids, je n’ai pas encore commencé mon traitement…

Cancer et dénutrition sont intimement liés : 40 % des malades souffriraient de cette maladie silencieuse.

Les femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire sont particulièrement sujettes à la dénutrition. En effet, la moitié d'entre elles en sont déjà atteintes au moment du diagnostic. Perte de poids, d’appétit et diminution de la prise alimentaire font d’ailleurs partie des symptômes de ce cancer gynécologique.

En effet, dans 75 % des cas, le cancer est découvert à un stade avancé avec une atteinte du tube digestif, ce qui peut d’ailleurs conduire le chirurgien à en enlever une partie.

Pour ne pas perdre de poids, je peux manger ce que je veux.

S’il est important de privilégier le plaisir de manger pour éviter la dénutrition, attention cependant : l’alcool est fortement déconseillé durant les traitements. Les boissons alcoolisées peuvent en effet fragiliser le foie ou accentuer les irritations de la bouche.

Le pamplemousse aussi est à éviter, car il peut interagir avec certains traitements anticancéreux, et renforcer leurs effets indésirables. Quant au thé, il doit être bu en quantité modérée et à distance de la prise des médicaments.

Pour le reste, rien n’est interdit. L'essentiel étant de consommer varié avec suffisamment de protéines et de calories pour éviter la dénutrition.

Je n’ai plus d’appétit, comment faire pour ne pas trop maigrir ?

Vous pouvez tout d’abord enrichir vos repas, en ajoutant dans vos recettes des protéines supplémentaires et faciles à consommer, comme de la crème, de la poudre de lait, du fromage râpé…

Mais au-delà des protéines, qui servent à préserver les muscles, participent à la fabrication des anticorps et aident à cicatriser les plaies, vous pouvez augmenter le nombre de calories de vos plats grâce à du sucre, sous forme de confiture ou de miel, et des matières grasses (beurre, huile, mayonnaise…).

Pour éviter la perte de poids, vous pouvez aussi multiplier les repas : mieux vaut manger plus souvent en petites quantités.

Enfin, l’environnement joue un rôle clef : des odeurs de cuisine alléchantes, une jolie table, une ambiance agréable et un siège confortable contribuent à ouvrir l’appétit.

Est-il possible de continuer à faire du sport malgré la maladie ?

Oui, c’est même recommandé : de nombreuses études montrent que l’activité physique a des effets bénéfiques durant et après le traitement.

Elle permet notamment de maintenir la tonicité musculaire et réduire le risque de chute, mais aussi de réduire la fatigue, de mieux tolérer les traitements et globalement d’améliorer la qualité de vie des malades.

Depuis 2020, les médecins généralistes peuvent ainsi prescrire des séances d’activité physique adaptée aux personnes atteintes d’un cancer, après une évaluation médicale et éventuellement une consultation dédiée.

Cette prescription pourra ensuite être renouvelée ou adaptée une fois par le masseur-kinésithérapeute, sauf avis contraire du médecin prescripteur.

Des ressources pour aller plus loin

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