Comprendre les fragilités
Cancer de la vessie : une maladie trop souvent négligée
A l’occasion du mois de sensibilisation au cancer de la vessie, l’Association française d’urologie et l’association de patients Cancer Vessie France lancent une grande campagne pour mettre un coup de projecteur sur ce cancer méconnu, qui touche pourtant entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes chaque année en France.
Incidence
Deuxième cancer urologique après la prostate, le cancer de la vessie touche principalement les hommes de plus de 60 ans : ils sont quatre fois plus nombreux à en être affectés que les femmes. Il s’agit par ailleurs du septième cancer le plus fréquent.
Signes à surveiller
Dans 80 à 90 % des cas, le premier symptôme est la présence de sang visible dans les urines (hématuries) : des urines colorées doivent donc inciter à consulter rapidement.
Ce sang peut toutefois être dû à d’autres causes, comme des calculs ou des infections urinaires. Ou alors, il n’est pas visible à l’œil nu, mais pourra être détecté en réalisant une bandelette urinaire.
C’est pourquoi d’autres signes doivent être surveillés : problèmes mictionnels (envies fréquentes, urgenturies, brûlures urinaires, incapacité d'uriner…), douleurs dans le bas ventre, perte de poids, fatigue persistante ou douleurs osseuses.
Traitements et pronostic
Le traitement préconisé sera différent selon le type de tumeur.
Dans 70 % des cas, le diagnostic est posé lorsque la tumeur est encore superficielle. Dans ce cas, une simple surveillance endoscopique peut suffire.
Selon que la tumeur se soit infiltrée profondément ou non dans la paroi de la vessie, les médecins pourront recourir à la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, parfois associées.
En matière de pronostic, la survie a cinq ans se monte à 80 % quand le cancer est diagnostiqué tôt. Plus tard, ce chiffre baisse à 50 %, et à 5 % pour un cancer au stade métastatique.