Autotests, mode d’emploi

Les autotests sont des tests antigéniques, c’est-à-dire qui cherchent à détecter la présence d’antigènes, des substances étrangères à l’organisme qui provoque des réactions immunitaires.

A réaliser soi-même, ils peuvent être utilisés par les particuliers, à la maison. Ils se composent d’un écouvillon permettant d'effectuer un prélèvement nasal, d’un liquide réactif et d’une cassette, un petit boitier servant à lire le résultat.

S’ils peuvent être utilisés par tout un chacun, la doctrine actuelle les réserve aux personnes complètement vaccinées (rappel inclus) et au moins de 12 ans identifiés comme cas contact.

Après un premier test réalisé par un professionnel (antigénique ou RT-PCR), les cas contacts doivent réaliser deux autotests, deux jours puis quatre jours après le contact avec la personne positive. Depuis le 11 janvier, les enfants de moins de 12 ans devront finalement remplacer le premier test antigénique ou RT-PCR par un autotest.

Attention, en cas d’autotest positif, un test RT-PCR ou antigénique fait par un professionnel doit être effectué pour confirmer le résultat.

Comme tous les tests antigéniques, les autotests sont capables de détecter la présence du virus dans au moins 80 % des cas et de constater l’absence de virus dans plus de 99 % des cas… à condition d’être bien réalisés.

Un prélèvement mal fait pourra en effet donner un résultat négatif, même si la personne testée est positive.

Le ministère des Solidarités et de la Santé indique cependant que multiplier les autotests, en effectuer régulièrement « permet d’augmenter leur fiabilité ».

Le hic, c’est que la demande est forte actuellement, et qu’il n’est pas aisé de s’en procurer. Ils ont été achetés massivement avant les fêtes de fin d’année, et le protocole scolaire de rentrée, qui exige que chaque enfant cas contact en réalise deux, a causé des ruptures de stock un peu partout.

Une autorisation a été accordée aux grandes surfaces d’en vendre, et ce à titre provisoire jusqu’au 31 janvier.

Officines comme supermarchés devraient cependant être réapprovisionnés cette semaine.

Il faut compter environ 5 euros par test en pharmacie, et un peu plus d’un euro en grande surface.

Dans certains cas, il est possible d’obtenir des tests gratuitement à la pharmacie, à condition qu’il y en ait en stock.

Les professionnels intervenant à domicile auprès de personnes âgées ou en situation de handicap peuvent ainsi obtenir 10 autotests par mois, sur présentation d’une pièce d’identité et d’un justificatif (bulletin de salaire de moins de trois mois, courrier de l’Urssaf pour les salariés du particulier employeur). Sont concernés les salariés de service à domicile et les salariés du particulier employeur.

Les accueillants familiaux peuvent aussi se voir délivrer gratuitement 10 autotests par mois. Il faudra alors présenter à la pharmacie une pièce d’identité et un justificatif (courrier de l’Urssaf ou exemplaire du relevé mensuel des contreparties financières de moins de trois mois).

Enfin, les personnes entièrement vaccinées et les moins de 12 ans peuvent se procurer deux tests antigéniques dès lors qu’elles sont cas contact. Il faut dans ce cas produire la notification de l’Assurance maladie ou, à défaut, une attestation sur l’honneur.

L’utilisateur doit tout d’abord effectuer un prélèvement dans chaque narine en utilisant l’écouvillon fourni, puis plonger l’écouvillon dans le liquide réactif.

Après quelques secondes, l’écouvillon doit être essoré dans le tube contenant le liquide, puis quelques gouttes de ce liquide versées sur la cassette.

Le résultat apparaît en 10 à 20 minutes.