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Etre aidant, être aidé

Auto-reconnaissance : un aidant sur trois s’ignore, avec des conséquences sur l’accès aux aides et aux droits

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 30/09/2024

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Pour la 15ᵉ édition de la Journée nationale des aidants (JNA), qui aura lieu dimanche 6 octobre, le collectif Je t’aide publie son baromètre 2024. Objectif : mieux connaître les aidants et leurs situations d’aide, mettre en lumière leurs difficultés et les solutions utilisées, et faire un gros plan sur l’auto-reconnaissance des aidants, alors qu’un aidant sur deux en France s’ignore, rappelle la CNSA.

Si le rôle des aidants est de mieux en mieux intégré par la société, il est encore trop souvent imperceptible, y compris pour les principaux intéressés, explique la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, qui a donc décidé de lancer une campagne de communication (affiches, radio, TV…) pour « faire sortir de l’ombre la réalité des aidants ».

Campagne CNSA


Un constat partagé par le collectif Je t’aide, qui a choisi le thème de l’auto-reconnaissance des aidants pour cette édition de la JNA.

Une auto-reconnaissance qui progresse, montre le baromètre 2024. Ainsi, 68 % des aidant.es se perçoivent aujourd’hui comme tels, contre 50 % en 2022.

La conscience d’être aidant n’est cependant « pas partagée par un tiers des répondants pourtant aidants dans les faits », pointe l’institut de sondage BVA, qui a réalisé le baromètre.

Pour les aidants qui se reconnaissent comme tels, il faut souvent plusieurs années avant d’arriver à cette prise de conscience : seul un aidant sur quatre se considère aidant dès le début. Pour les autres, la prise de conscience a été enclenchée grâce à l’entourage ou à des professionnels de santé.

Autre enseignement majeur du baromètre, même les aidants qui se considèrent comme tels rechignent à faire part de cette situation.

Alors que 88 % des Français ont entendu parler du terme (et 97 % des personnes âgées de 65 ans ou plus), seuls 48 % des aidants l’utilisent pour parler de leur situation. 12 % utilisent un autre terme pour se décrire, souvent le lien familial avec la personne aidée (fille, époux, mère…), le terme « accompagnant » ou « soutien familial ». Mais 40 % n’évoquent pas la situation du tout.

Ce qui explique sans doute un recours encore restreint aux dispositifs d’aide et de soutien, et un accès aux droits limités.

Selon une étude menée en septembre 2024 par le groupe Bayard, moins de 2 % des aidants déclarent bénéficier d’un aménagement du temps de travail ou de congés spécifiques par exemple, alors qu’ils et elles consacrent en moyenne 9,6 heures par semaine au soutien d’un proche.

Le baromètre du collectif Je t’aide montre quant à lui que les dispositifs dédiés aux aidants sont assez peu connus : 45 % des aidants n’ont pas entendu parler du congé de proche aidant, 52 % des solutions de répit et 64 % des plateformes de répit. Il reste donc essentiel de faire circuler l’information, en cette JNA 2024 mais aussi tout au long de l’année.

Consulter le baromètre Aidants 2024 du collectif Je t’aide

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