Après le sexe, Ruth Westheimer, 95 ans, s’attaque à la solitude

"Les personnes qui n'ont pas suffisamment de liens sociaux solides sont plus exposées aux accidents vasculaires cérébraux, à l'anxiété, à la démence, à la dépression, au suicide et à d'autres maladies."

Ce n'est pas moi qui le dit mais l'OMS : l'Organisation Mondiale de la Santé.

Face à ce fléau pour la santé mondiale, elle vient de créer une commission pour favoriser le lien social.

Selon un rapport publié en mai dernier, plus d’un tiers des citoyens américains souffrirait de solitude, or d’après les auteurs , « le risque de mort prématurée causée par la déconnexion sociale est comparable à celui causé par le fait de fumer 15 cigarettes par jour ».

La Ville de New-York a nommé Ruth Westheimer première ambassadrice contre la solitude.

A 95 ans, cette survivante de la Seconde Guerre mondiale qui a su démocratiser les questions autour de la sexualité, a constaté qu'elle était interpellée aujourd'hui, à tous les âges, plus sur les questions de solitude que de sexe. Cette question restant d'ailleurs d'actualité jusqu'au bout de la vie, y compris au grand âge, comme la rédaction nous le rappelle cette semaine.

Comment créer des communautés dans lesquelles l'âge ne pose pas de problème ? Comment renforcer le système de santé face aux maladies mentales ?

La maladie neurocognitive fait partie des pièges qui rompent les liens avec les proches, avec les autres, avec les professionnels. L'Humanitude le sait. Ses auteurs, Yves Gineste et Rosette Marescotti proposent depuis une quarantaine d'années, 150 techniques pour outiller la relation, le lien par des regards, des paroles, des touchers, l'aide à la verticalité. Et ça marche : le lien est tissé, densifié, continue au point d'apaiser 83 % des soins difficiles.

Les personnes concernées, les proches aidants, les professionnels formés poussent à ce que l'Humanitude, comme d'autres approches non médicamenteuses, soient enseignées dès l'école. Vous êtes tous invités à signer leur pétition en forme de lettre ouverte aux ministres de la santé, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur.

Merci les artistes de nous aider à prendre conscience des pièges que nous tendent la maladie, le grand âge, notre âgisme : voir cette semaine le spectacle Elle s'appelle rose qui demande à tourner partout en France. Ces artistes inspirent de jolis cadeaux sélectionnés par la rédaction pour les fêtes de fin d'année.

Merci les lauréats des Prix Villes Amies des Aînés, un label de l'OMS. Des départements comme le Tarn priorisent dans leur stratégie l'aide aux proches aidants via l'information concoctée par la Maison Départementale de l'Autonomie.

A quand un(e) ambassadeur(rice) contre la solitude en France ?