Comprendre les fragilités
Alzheimer : le suivi pourra désormais être assuré par un infirmier
Pour améliorer le suivi des malades d’Alzheimer dans un contexte de pénurie de médecins, ils pourront dorénavant être accompagnés par un infirmier, sous certaines conditions.
Un arrêté paru au Journal officiel du 17 mars 2022 autorise sur l’ensemble du territoire le protocole de coopération « Suivi, prescriptions et orientation de patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou une affection apparentée par une infirmière en lieu et place du médecin » (ou par un infirmier, le sexe du professionnel n’entrant pas en ligne de compte NDLR).
En clair, une fois le diagnostic de maladie d’Alzheimer posé, le médecin peut proposer au patient, s’il est d’accord, d’être suivi par un binôme gériatre/IDE (infirmier diplômé d’Etat).
L’IDE doit justifier d’expériences et de compétences spécifiques : 5 ans d’expérience professionnelle dont 2 ans en gériatrie ; un stage de 4 semaines minimum dans une unité de soins spécialisée Alzheimer ; capacité à évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier, entre autres (voir protocole de coopération page 22).
Un protocole de coopération qui répond à plusieurs objectifs. En dégageant du temps au médecin, ce dernier pourra recevoir plus de personnes pour une première consultation : les délais sont donc réduits pour les patients, qui pourront être pris en charge plus vite, et bénéficier de l’expertise de deux professionnels.
Car si l’IDE prend en mains le suivi des malades, le médecin n’en est pas exclu pour autant. Le protocole prévoit en effet que médecin et IDE travaillent le même jour, aux mêmes heures, au même endroit, au moins durant la première année, et qu’ils bénéficient du même environnement (matériel, logiciels…).
Par ailleurs, les patients et leurs personnes de confiance le cas échéant disposent des horaires de présence et des adresses électroniques du médecin et de l’IDE. Et à tout moment, les patients peuvent décider de revenir à un suivi « classique », par un médecin uniquement.
Concrètement, le protocole permet aux IDE de prescrire, adapter ou renouveler un traitement, d’évaluer si le traitement est toujours pertinent, orienter et prescrire des soins à réaliser par des professionnels paramédicaux, et réaliser les consultations, en alternance avec le gériatre.
En savoir plus sur l’accompagnement des malades d’Alzheimer
Organisé par le collectif Alzheimer ensemble, il donnera la parole à Joël Jaouen, président de France Alzheimer ; au docteur Laure Jouatel, gériatre, médecin coordonnateur LNA Santé, co-pilote de la démarche SENS ; à Anne-Julie Vaillant-Ciszewicz, psychologue clinicienne au CHU de Nice, spécialisée en gérontologie ; Fabienne Cournarie, directrice générale de la NPIS (Non-Pharmacological Intervention Society) ; et Hélène Clari, directrice des missions sociales de France Alzheimer.
Revoir le webinaire du 21 mars consacré à la prévention de la maladie d’Alzheimer
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