Trouver son lieu de vie
Accueil de nuit : une solution de répit aussi en temps de crise sanitaire
L’Ehpad du Grand chêne, à Seynod près d’Annecy, propose des places d’accueil de nuit depuis 2017. Une solution alors expérimentale, aujourd’hui pérennisée, pour offrir un vrai moment de répit aux aidants, particulièrement mis à mal par la crise sanitaire.
C’est pour répondre à la demande des familles des personnes fréquentant l’accueil de jour que l’établissement ouvre son accueil de nuit fin 2017.
La formule leur permet d’enchaîner une journée à l’accueil de jour puis l’accueil de nuit, ou une nuit suivie d’une journée d’accueil de jour, pour un répit de 24 heures minimum.
Garder ses repères
« Les nuits se passent mieux quand il n’y a pas de rupture »,
explique la directrice de l’établissement Catherine Jacquemoud.
Les personnes qui fréquentent l’accueil de nuit vivent souvent des nuits agitées à domicile, perturbant le sommeil de l’aidant.
L’accueil de nuit se déroule au sein des locaux réservés à l’accueil de jour, pour que les personnes accueillies conservent leurs repères.
Une chambre y est aménagée, « mais ils passent souvent la nuit là où ils s’endorment », témoigne la directrice, qui a équipé les lieux de fauteuils relax pour un sommeil plus confortable. Une deuxième chambre va également être aménagée.
Jusqu’à 4 personnes 2 nuits par semaine
Une assistante de soins en gérontologie a été recrutée pour veiller sur l’accueil de nuit, et accompagner les dormeurs en cas de déambulations par exemple.
Ouvert deux nuits par semaines (les lundis et mardis), pouvant accueillir jusqu’à quatre personnes, l’accueil de nuit du Grand Chêne affichait presque complet jusqu’au début de la pandémie de covid-19, en mars dernier.
Fermé pendant longtemps, aujourd’hui rouvert, son activité redémarre timidement.
Malgré une entrée séparée, malgré les gestes barrières, nombre d’aidants et d’aidé craignent de se rendre dans un Ehpad.
Autre frein, le coût de l’accueil. Même s’il peut être financé en partie par l’Apa, la nuit coûte entre 67 et 124 euros, selon le degré de perte d’autonomie de la personne. Un coût justifié notamment par la présence permanente de l’assistante de soins en gérontologie.
La formule inclut par ailleurs le repas du soir, le petit-déjeuner et l’aide à la toilette.
Un coût toutefois moins élevé que l’emploi d’une personne à domicile la nuit, souvent moins cher qu’une journée de baluchonnage, mais qui permet de s’offrir un répit indispensable.
Contact
04 50 46 67 60
Pour savoir s’il existe une solution de répit de nuit près de chez soi, contacter le Clic.
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