Bien vieillir (prendre soin de soi)
A voir en juin : la vieillesse et le handicap s'affichent au cinéma
Le déconfinement de la France s’accompagne depuis quelques semaines d’une montée significative des températures. L’occasion de se laisser tenter par l’appel climatisé des salles de cinéma qui font en ce mois de juin la part belle aux thématiques du grand âge. Porté par le succès de The Father, plusieurs films mettent, eux aussi, en scène la vieillesse et le handicap.
Rouvertes depuis le 19 mai, les salles obscures peuvent de nouveau accueillir du public après plus de neuf mois de fermeture.
Une réouverture qui reste cependant encadrée avec une jauge, fixée dans un premier temps 35 % de la capacité d'accueil, désormais à 65 % (le retour à 100 % pourrait intervenir prochainement en fonction de la situation sanitaire) et des consignes sanitaires strictes (port du masque, distribution de gel hydroalcoolique, désinfection régulière des salles, vente de confiseries suspendue…).
The Father
Malgré les contraintes le retour du cinéma connait un franc succès à l’image de The Father qui cumule déjà plus de 400 000 entrées en France.
Toujours en salles, le film de Florian Zeller explore les méandres de la maladie d’Alzheimer à travers le regard d’un homme de 81 ans (Anthony Hopkins) qui voit son quotidien s’écrouler peu à peu.
Un tour chez ma fille
Suite de Retour chez ma mère, la nouvelle comédie d’Eric Lavaine sortie le 16 juin raconte le quotidien totalement bouleversé de Carole qui voit sa très envahissante mère septuagénaire (Josiane Balasko) s’installer chez elle.
Une cohabitation mère-fille détonante, prétexte au rire qui s’inscrit dans la lignée du premier film.
Nomadland
Oscar du meilleur film 2021, Nomadland trace le parcours bouleversant de Fern (Frances McDormand), retraitée sans le sou, qui traverse le Nevada dans son camping-car à la recherche de petits boulots.
A l’affiche depuis le 9 juin, ce road-movie aussi mélancolique qu’attachant, peint le portrait d’une sexagénaire endeuillée, sans retraite, qui lutte avec les éléments pour tenter de conserver sa dignité.
Minari
Une famille coréenne débarque en Arkansas à la recherche d’une vie meilleure. Ce déracinement, point de départ de Minari et prétexte pour mettre en avant l’importance des liens familiaux.
Un quotidien vite perturbé par l’arrivée de la grand-mère (Yuh Jung Youn, oscarisée pour ce rôle), personnage haut en couleurs, au langage fleuri et au caractère bien trempé.
Un film émouvant qui se construit autour de la relation entre la grand-mère et de son petit-fils en quête de nouvelles racines.
Sound of Metal
Sujet peu traité au cinéma, la perte d’audition est l’élément central de Sound of Metal. Le film suit Ruben (Riz Ahmed), jeune batteur dans un groupe de rock, victime de troubles auditifs de plus en plus sévères.
Isolement, dépression, Sound of Metal évoque les conséquences de ces troubles sur la vie de jeune musicien.
Rappelons que plus de 65 % des personnes âgées de 65 ans et plus souffrent d’une perte d’audition selon les chiffres de l’Inserm.