Maltraitances en Italie : des images choquantes diffusées sur le web
Des images chocs circulent sur le net concernant des maltraitances qui ont eu lieu en maison de retraite en Italie l'an dernier.
Elles font suite à une enquête de la Guardia di Finanza (brigade financière dont les pouvoirs sont étendus en Italie, à la lutte contre le crime organisé).
Des caméras ont été posées dans un établissement de Sanremo, des conversations téléphoniques enregistrées, suite à des dénonciations d’une partie du personnel et des familles.
Extraits d'articles de presse (Corriera della sera, Sanremonews.it) :
L'enquête
Elle a été confiée au procureur Cavallone et la Guardia di Finanza (police économico-financière).
Les familles se rendaient compte des contusions, mais elles étaient justifiées par le personnel comme des chutes ou des accidents de toutes sortes.
Familles et des infirmières ont dénoncé des épisodes de maltraitance nombreux : personnes attachées, coups de coudes, gifles.
Les policiers ont alors "cherché à comprendre les carences dans les différentes situations, sur la base d'interceptions audios de l'environnement et de conversations téléphoniques, mais surtout avec des reprises de vidéos à l'intérieur de la structure." Des milliers d'heures de séquences filmées ont été visionnées.
A la lueur des premières preuves, les policiers ont constaté que ce qui était suspecté était vrai.
L'enquête, ouverte à la fin de l'été dernier (2011), a duré trois mois.
Elle couvre des dizaines de cas, deux morts suspectes qui ont nécesité de visionner des milliers d'heures de séquences filmées.
Il fallait apporter des preuves sur ce qui s'est passé.
Pendant la procédure, les policiers devaient aussi "assurer la mise en sécurité de la structure à savoir protéger les personnes hébergées".
Ils ont sollicité la médecine légale de l'ASL (région sanitaire = ARS Agence régionale de santé en France) ainsi que la NAS de Gênes (chargé des contrôles exceptionnels des autorisations sanitaires, alimentaires, hygiène. "
Au total, 7 personnes ont été inculpées.
La responsable de la maison de repos "Fondation G. Borea et Z. Massa" de Sanremo, quatre professionnels équivalents "aides soignants" et deux infirmières, soit un tiers des salariés travaillant en trois équipes, ont été interpellés.
La charge est la même pour tous, mais à la directrice est reproché qu'elle n'a pas effectué les vérifications.
En effet, les dirigeants de la maison ne sont pas intervenus alors qu'ils savaient qu'il y avait les écoutes environnementales et téléphoniques.
"C'est un fait très douloureux" explique le procureur Cavallone, "parce que les personnes âgées ont droit au respect et penser que cela peut arriver, après que les enfants aient confié leurs parents à une telle structure, c'est absolument honteux".
La poursuite de l'enquête permettra d'évaluer les responsabilités individuelles.
Attention ces images peuvent choquer les sensibilités. Pour public averti. (images sans son)