Bien vieillir (prendre soin de soi)
Amours à mort
Au cinéma, le magnifique film "Amour" de Haneke interprété par Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant, traite d'un sujet habituellement réservé aux rubriques "faits divers" des journaux : je veux parler ici de l'épuisement des proches d'une vieille personne malade. Le film, comme les faits divers, montre que notre société n'a pas apporté de réponses satisfaisantes à ces importants sujets.
Pas de réponses éthiques, philosophiques : est-il possible de vivre, vieillir, malade, affaibli, handicapé tout en demeurant digne, intégré, avec les autres ? Certains interrogent le droit de vieillir !
Pas de réponses personnelles, familiales : Peut-on, doit-on aimer et aider jusqu'au bout de ses forces ? Peut-on préparer sa fin de vie, surtout si elle se passe plus difficilement que prévu ? Comment oser aborder ces sujets encore tabous ? Vers qui se tourner ? Où trouver des professionnels fiables, doux, compétents?
Pas de réponses professionnelles : comment mieux prendre soin, en douceur, en préservant jusqu'au bout les capacités des personnes et notamment leur verticalité (d'homme et de femme debout, jusqu'au bout) ? Comment bien prendre soin sans moyen, sans temps disponible, sans encadrement, sans formations adaptées ? Le bons sens suffit-il ?
Pas de réponses politiques sur la place des plus fragiles, des plus vulnérables, dans notre société.
Celle-ci reste "âgiste", la peur de la vulnérabilité, des incapacités, des dégénérescences nous gouverne.
Or savoir accompagner les personnes les plus fragiles est un signe de sa bonne santé physique et morale pour l'ensemble du corps social. Comment se projeter dans l'avenir quand on est jeune, si on sait que l'on sera mal-traité quand on sera vieux ?
L'investissement serait pourtant rentable.
Combien de films, de faits divers faudra-t-il pour que nous prenions conscience des besoins, et des réponses à trouver, même et surtout en temps de crise ?
Crise économique, mais aussi crise de sens, crise existentielle.
Pas de réponses éthiques, philosophiques : est-il possible de vivre, vieillir, malade, affaibli, handicapé tout en demeurant digne, intégré, avec les autres ? Certains interrogent le droit de vieillir !
Pas de réponses personnelles, familiales : Peut-on, doit-on aimer et aider jusqu'au bout de ses forces ? Peut-on préparer sa fin de vie, surtout si elle se passe plus difficilement que prévu ? Comment oser aborder ces sujets encore tabous ? Vers qui se tourner ? Où trouver des professionnels fiables, doux, compétents?
Pas de réponses professionnelles : comment mieux prendre soin, en douceur, en préservant jusqu'au bout les capacités des personnes et notamment leur verticalité (d'homme et de femme debout, jusqu'au bout) ? Comment bien prendre soin sans moyen, sans temps disponible, sans encadrement, sans formations adaptées ? Le bons sens suffit-il ?
Pas de réponses politiques sur la place des plus fragiles, des plus vulnérables, dans notre société.
Celle-ci reste "âgiste", la peur de la vulnérabilité, des incapacités, des dégénérescences nous gouverne.
Or savoir accompagner les personnes les plus fragiles est un signe de sa bonne santé physique et morale pour l'ensemble du corps social. Comment se projeter dans l'avenir quand on est jeune, si on sait que l'on sera mal-traité quand on sera vieux ?
L'investissement serait pourtant rentable.
Combien de films, de faits divers faudra-t-il pour que nous prenions conscience des besoins, et des réponses à trouver, même et surtout en temps de crise ?
Crise économique, mais aussi crise de sens, crise existentielle.