Lutter contre l'ostéoporose c'est lutter contre la perte d'autonomie dit l'Aflar
L’association lance un manifeste pour alerter les autorité
L'association francaise de lutte anti-rhumatismale (Aflar) a lancé une campagne sur la nécessité de mieux prendre en charge l'ostéoporose, qui frappe principalement les femmes âgées, par le biais d'un manifeste "Ostéoporose, pas d'accord".
Affection déminéralisante du squelette, qui s'accompagne d'une fragilité osseuse, l'ostéoporose est une maladie sans symptômes, jusqu'à l'apparition de ses complications, les fractures (poignets, vertèbres, hanche). Elle concerne quelques 3 millions de femmes ménopausées en France et 12 millions en Europe.
"L'ostéoporose n'est pas une maladie anodine. Après une fracture du col du fémur, 20% des femmes vont décéder dans l'année qui suit", relève le Dr Laurent Grange, rhumatologue et président de l'Aflar, à la veille de la journée mondiale de l'ostéoporose. "Et dans 50% des cas, il y a une gêne fonctionnelle et une incapacité qui s'installe et mène à la dépendance", indique-t-il.
Pour alerter les pouvoirs publics et réclamer une meilleure prise en charge de cette affection, les malades sont invités à signer le manifeste disponible sur le site internet de l'association.
Le manifeste relève notamment que la maladie ne touche pas que les personnes âgées mais qu'elle peut également concerner des personnes jeunes à la suite d'une autre maladie ou d'un traitement (maladies endocriniennes, inflammatoires, traitements du cancer de la prostate ou du VIH).
"Elle a un coût caché, celui de la dépendance", ajoute le manifeste en soulignant que 4 femmes sur 10 auront dans leur vie une fracture liée à l'ostéoporose contre un homme sur 10.
En 2008, les coûts d'hospitalisation et de soins s'élevaient à 747 millions d'euros pour l'ostéoporose, sans compter les coûts de la perte d'autonomie, précise l'Aflar.
"L'ostéoporose n'est pas une fatalité, c'est une maladie qui se prévient (par l'alimentation et la prévention des chutes) et se soigne grâce à des traitements efficaces", ajoute encore l'Aflar.
Le principal moyen de dépistage est l'ostéodensitométrie, un examen pris en charge par l'Assurance maladie uniquement chez les patients présentant des facteurs de risques.
L'ostéoporose n'est en revanche pas reconnue par la sécurité sociale comme une affection de longue durée "même s'il s'agit d'une pathologie chronique qui entraîne un risque à charge pour les patients", souligne le manifeste.