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8 mars : trois ressources pour lutter contre l’âgisme au féminin
Parce que les vieilles sont encore plus touchées par l’âgisme que les vieux, gros plan sur trois ressources pour penser et déconstruire l’âgisme au féminin.
Un livre : Vieille peau, de Fiona Schmidt
Dans cet essai paru en 2023, la journaliste et militante féministe Fiona Schmidt s’attaque au vieillissement des femmes à travers le prisme de leur corps.
Une enquête intime et politique sur ce que l’âge et l’âgisme font aux femmes. Comment dire aux femmes : « C’est merveilleux de vieillir ! » quand depuis leur plus jeune âge on les met en garde contre les rides et les cheveux blancs ?, s’interroge l’autrice. Tandis que les hommes vieillissants ne sont pas soumis à ces contraintes, souligne-t-elle. Un double standard démonté dans l’ouvrage, aux côtés d’autres questions liées au genre, à la ménopause, la sexualité ou encore la maltraitance.
Un ouvrage indispensable pour déconstruire l’âgisme au féminin.
Vieille peau
Fiona Schmidt
Editions Belfond
Mai 2023
304 pages
20 euros
Une association : Femmes à la une
Repérée lors du contre-salon des vieilles et des vieux en novembre, l’association Femmes à la une a pour projet de « soutenir et organiser des activités qui promeuvent l'égalité homme-femme et l'amélioration de la condition féminine, et tous objets similaires, connexes ou complémentaires ou susceptibles d'en favoriser la réalisation ou le développement ».
Emmenée par la journaliste et essayiste Danielle Michel-Chich, l’association s’intéresse plus particulièrement au sujet du vieillissement.
Plusieurs rencontres sur ce thème seront organisées ces prochains mois, au Café de la mairie (Paris IV). Les débats seront éclairés par la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval. Au programme :
- jeudi 23 mars, 18h : Les vieilles dans l’art : est-ce vraiment nous ?
- jeudi 25 avril, 18h : Oh oui en corps ! (corps et sexualité)
- jeudi 23 mai,18h : Role models : recevoir / donner
- jeudi 26 juin,18h : Spritz et vieilles dentelles : vieillir, qu’est-ce qu’on y gagne
Une tribune, par Juliette Pellissier
Dans cette tribune parue fin 2023 sur l’Observatoire de l’âgisme, l’autrice et psychothérapeute Juliette Pellissier explique pourquoi elle a choisi de ne plus du tout utiliser les expressions « personne âgée » / « personnes âgées » et de leur préférer les formes « personne âgisée » / « personnes âgisées ».
Un choix militant, puisque ces termes donnent à voir notre âgisme individuel et collectif. Etre âge, rappelle-t-elle, signifie « avoir un âge » : qui sont alors les « personnes âgées » ?
En sociologie, les chercheurs emploient les termes « personnes racisées » ou « personnes sexisées », pour les personnes à qui l’on « impose ce qu’on n’impose pas aux autres, d’être identifiées, catégorisées, caricaturées et dominées par une de leurs caractéristiques ».
Une façon de déconstruire l’âgisme par les mots.
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