Bien vieillir (prendre soin de soi)
Le retour des valeurs « démodées » avec le vieillissement
Lors du Salon des seniors qui vient de fermer ses portes, Marie de Hennezel était invitée à débattre avec son fils Edouard des valeurs, des attentes, des réponses aux besoins des personnes qui atteignent "un certain âge".
Après avoir prôné les valeurs d'autonomie, de liberté, d'individualisme, de vitesse, de jeunesse... les soixante-huitards qui vieillissent redécouvrent des valeurs démodées comme la lenteur, la fragilité/la faiblesse, la frugalité, la disponibilité, pour eux-même mais aussi pour leurs proches.
Ces valeurs "tierces", ont été théorisées en 1994 par Maximilienne Levet, présidente de feu le mouvement la Flamboyance, que j'ai longtemps accompagné avec 'Un Dimanche savoureux" (Journées portes-ouvertes dans toutes les maisons de retraite de 1995 à 2001).
Oser réfléchir à son grand âge, oser se confronter aux solutions proposées, aux lieux d'accueil (maisons de retraite), c'est oser se projeter et pouvoir en parler en famille.
C'est un des enseignements que Marie de Hennezel retire du livre co-écrit avec son fils ("Qu'allons-nous faire de vous ?").
Mais pour oser envisager l'avenir, encore faut-il que le présent soit vivable et supportable. Or toutes les retraites ne sont pas radieuses, voyageuses, "boomeuses", hyper-consommatrices.
Beaucoup de visiteurs du salon ont partagé leurs difficultés : sentiments d'inutilité sociale, solitudes, aides de plus en plus lourdes de proches, peur de peser sur les proches face aux coûts des services (maisons de retraite). L'âgisme quotidien est ressenti. Il est même parfois intégré : "nous coutons trop cher", "la société ne va pas pouvoir nous supporter". Au québec on ose en parler.
En cas de besoin, comme le montre le dernier baromètre La Croix sur l'autonomie, bien peu connaissent les aides disponibles (aides financières, pour adapter son logement et le rendre accessibles, les différents services à domicile).
Le mot CLIC (centre local d'information et coordination) reste un acronyme inconnu.
Beaucoup de visiteurs s'imaginent que le montant de leur retraite les empêche de prétendre à l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie qui est pourtant universelle et atténuée d'un ticket modérateur).
Les lignes bougent pourtant. Le vieillissement devient une variable centrale des politiques sociales, locales. Nous attendons que les candidats à la présidentielle en fassent un des sujets sociétaux majeur des années à venir.
Le vécu du vieillissement, très nombreux, est inédit. Ce vécu confronte les "baby boomers" et les générations qui les précèdent, à des réalités concrètes : des ralentissements, des fragilités, des maladies. Certains renforcent leur hyper-consommation, d'autres s'interrogent sur eux-même, sur leur rapport aux autres.
Comme le dit si bien Geneviève Laroque, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, le vieux c'est toujours l'autre, celui qui a 5 ou 10 ans de plus que moi !
Après avoir prôné les valeurs d'autonomie, de liberté, d'individualisme, de vitesse, de jeunesse... les soixante-huitards qui vieillissent redécouvrent des valeurs démodées comme la lenteur, la fragilité/la faiblesse, la frugalité, la disponibilité, pour eux-même mais aussi pour leurs proches.
Ces valeurs "tierces", ont été théorisées en 1994 par Maximilienne Levet, présidente de feu le mouvement la Flamboyance, que j'ai longtemps accompagné avec 'Un Dimanche savoureux" (Journées portes-ouvertes dans toutes les maisons de retraite de 1995 à 2001).
Oser réfléchir à son grand âge, oser se confronter aux solutions proposées, aux lieux d'accueil (maisons de retraite), c'est oser se projeter et pouvoir en parler en famille.
C'est un des enseignements que Marie de Hennezel retire du livre co-écrit avec son fils ("Qu'allons-nous faire de vous ?").
Mais pour oser envisager l'avenir, encore faut-il que le présent soit vivable et supportable. Or toutes les retraites ne sont pas radieuses, voyageuses, "boomeuses", hyper-consommatrices.
Beaucoup de visiteurs du salon ont partagé leurs difficultés : sentiments d'inutilité sociale, solitudes, aides de plus en plus lourdes de proches, peur de peser sur les proches face aux coûts des services (maisons de retraite). L'âgisme quotidien est ressenti. Il est même parfois intégré : "nous coutons trop cher", "la société ne va pas pouvoir nous supporter". Au québec on ose en parler.
En cas de besoin, comme le montre le dernier baromètre La Croix sur l'autonomie, bien peu connaissent les aides disponibles (aides financières, pour adapter son logement et le rendre accessibles, les différents services à domicile).
Le mot CLIC (centre local d'information et coordination) reste un acronyme inconnu.
Beaucoup de visiteurs s'imaginent que le montant de leur retraite les empêche de prétendre à l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie qui est pourtant universelle et atténuée d'un ticket modérateur).
Les lignes bougent pourtant. Le vieillissement devient une variable centrale des politiques sociales, locales. Nous attendons que les candidats à la présidentielle en fassent un des sujets sociétaux majeur des années à venir.
Le vécu du vieillissement, très nombreux, est inédit. Ce vécu confronte les "baby boomers" et les générations qui les précèdent, à des réalités concrètes : des ralentissements, des fragilités, des maladies. Certains renforcent leur hyper-consommation, d'autres s'interrogent sur eux-même, sur leur rapport aux autres.
Comme le dit si bien Geneviève Laroque, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, le vieux c'est toujours l'autre, celui qui a 5 ou 10 ans de plus que moi !