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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Rétrospectives 2011 et bonnes résolutions pour 2012

Auteur Rédaction

Temps de lecture 4 min

Date de publication 02/01/2012

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Pour une année 2012 créative et solidaire !

Annie de VivieL'année 2011 avait commencé par l'organisation de nombreux débats pour comprendre les enjeux du vieillissement (démographie, financements des aides et soins) et améliorer l'accompagnement des fragilités, des maladies, soulager les aidants.

Les pouvoirs publics ont été interpellé par plusieurs manifestes, comme celui "Pour un vrai 5e risque". Ils ont écouté les témoignages d'aidants souvent épuisés, les craintes des personnes des plus âgés : ne plus se sentir utile, peser sur ses proches. Ils sont perdus dans le dédale des évaluations multiples, des aides financières, des différentes solutions : services et soins à domicile, accueils de jour, temporaires, types d'établissements difficilement repérables et non labellisés pour la qualité de leur prendre soin.
Le "reste à charge" est revenu en boucle dans les débats : il est trop élevé au regard des retraites pour financer autant les services à domicile que les établissements médicalisés. Il dépasse les 1 000 euros par mois selon France Alzheimer. L'accompagnement professionnel, rassurant et respectueux des désirs des personnes, notamment en fin de vie, ne semble pas encore acquis.
Une personne sur deux continue d'avoir une mauvaise image des "maisons de retraite" dont le business a alimenté quelques émissions de TV en fin d'année. Quant à l'assurance dépendance, elle n'est pas la panacée annoncée.

Ces débats ont permis aux collectivités locales, aux professionnels de la gérontologie de montrer leurs implications pour accompagner le vieillissement, promouvoir le "bien vieillir". Agevillage.com a primé des initiatives variées comme des jardins sensoriels et intergénérationnels, des lieux de vie / lieux d'envies.

Les fédérations professionnelles se sont mobilisées pour témoigner des difficultés concrètes et opérationnelles pour accompagner les situations complexes. Il manque de moyens en terme de taux d'encadrement en personnels formés et compétents (Les métiers du grand âge attirent peu), les tensions budgétaires deviennent insupportables en terme de perte de chance. Des milliers d'emplois dans les services à domicile notamment associatifs ont subi les coupes budgétaires.
Les débats d'experts ont proposé plusieurs pistes concrètes pour améliorer la gouvernance, avancer vers des "guichets uniques" d'information, d'évaluation, de coordination, orchestrer des filières efficaces du domicile à l'hôpital en passant par les différents services d'aides et de soin (pour éviter les urgences et hospitalisations parfois délétères).

Mais les espoirs de réforme d'envergure ont été stoppé cet été, du fait de la crise financière et des tensions sur les budgets de l'Etat. Cette réforme devait pourtant répondre aux exigences des agences de notation : préparer l'avenir par une gouvernance optimisée, répondre aux questions de financements, créer des emplois non-délocalisables...

Le vieillissement, lui, ne s'est pas stoppé. "80 ans et alors ?"
De plus en plus de médias grand public suivent l'exemple la rubrique Témoign'Ages d'Agevillage.com et donnent la parole à ces pionniers du grand âge. Un film sorti en salles, interroge "Le Sens de l'âge". Le parcours individuel de vie s'enrichit de ces nouvelles années, inédites. Le premier salon de la mort ose parler de ce tabou.

Inventer demain
L'Etat lance des plans, des réflexions, des débats qui n'aboutissent pas.
Les milliards d'euros mobilisés (Assurance maladie, Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie-CNSA) ont une traduction peu visible pour tout à chacun. Les demandes de moyens, de crédits des différentes corporations, sont repoussées de rapports et rapports.

Le sort de tous se retrouve donc entre les mains de chacun. La société ne se change pas par décret. Sans attendre des réponses "nationales", mobilisons-nous individuellement et collectivement pour inventer demain, imaginer les milieux de vie et d'envies.
Les malades Alzheimer très jeunes comme les octogénaires des "Babayagas" ne s'imaginent pas vivre dans les maisons de retraite actuelles ? Leurs réflexions convergent dès aujourd'hui vers des habitats collectifs alternatifs.
Les plus âgés, comme les autres générations, veulent se sentir utiles et intégrés ? Ils peuvent aider par leurs expériences, leur vécu, à rendre la cité accessible.
Aidons-nous, aidons-les à utiliser les technologies pour se renseigner, déployer une solidarité de proximité (voir le service d'entraide "Voisin-Age" des petits frères des pauvres primé par Agevillage.com), donner leur avis sur leur maisons de retraite (nouveau service de l'annuaire d'Agevillage), participer aux conseils de quartiers comme aux conseils de la vie sociale (CVS) des établissements et services à domicile.

Les professionnels ne veulent pas être complices d'un prendre soin indigne ? Leurs témoignages sont de plus en plus relayés concernant leurs questionnements éthiques quotidiens. Ils se rassemblent pour prouver aux pouvoirs publics l'aberration de certaines règles (prime à la grabatisation, injonctions contradictoires), pour trouver des indicateurs de prendre soin centrés sur l'autonomie des personnes et non uniquement leurs incapacités. Des arbitrages budgétaires peuvent être décidés pour mieux accompagner le secteur médico-social, mais ses acteurs ont conscience que chaque euro mobilisé doit trouver une réponse de qualité.

Les idées ne manquent pas, à nous d'insuffler une dynamique, vers une société pour tous les âges.
Je vous souhaite au nom de la rédaction d'Agevillage et d'Agevillagepro.com une belle année 2012 créative et solidaire.

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