La présidente de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) réclame une TVA sociale
Pour financer la protection sociale
La présidente de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), Danièle Karniewicz, qui a cédé vendredi 4 novembre son siège à un représentant de FO, jugerait "utile" la mise en place d'une forme de "TVA sociale affectée à la protection sociale", dans un entretien au Figaro.
Le financement de la protection sociale va "coûter de plus en plus cher du fait du vieillissement de la population", a mis en garde Mme Karniewicz.
"Il serait utile de mettre en place une forme de +TVA sociale affectée à la protection sociale+", car le financement de notre protection sociale doit reposer sur une assiette plus large que celle des seuls salaires", a-t-elle estimé.
Le mécanisme de la TVA sociale consiste à basculer des entreprises vers les ménages une partie du financement de la Sécurité sociale en diminuant les cotisations patronales et en augmentant la taxe sur la valeur ajoutée.
Interrogée sur le projet du candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, de ramener le droit au départ à la retraite à 60 ans, Mme Karniewicz a par ailleurs estimé que le coût d'une telle réforme ne serait "pas négligeable".
"Le problème majeur de la +retraite à la carte+ et du maintien +théorique+ de la retraite à 60 ans, c'est que, sauf à trouver de nouvelles ressources, cela conduit à baisser le niveau des pensions de manière à ajuster les besoins de financement", a-t-elle estimé. "Or il faut mettre fin au nivellement des pensions par le bas", a-t-elle poursuivi.
Elle a rappelé qu'un effort avait été fait "en cinq ans pour relever de 25% le minimum vieillesse", "mais il faut pérenniser pour tous un taux de remplacement décent par rapport aux salaires de fin d'activité", a-t-elle estimé.
"Malheureusement, le choix de maintenir le niveau des pensions suppose de devoir travailler plus longtemps", a jugé la présidente de la Cnav.