Financement de la perte d'autonomie : la réforme enterrée
Trop de dettes pour lancer de nouvelles dépenses
« Dérobade » pour le Parti socialiste, « déception" pour la Fnaqpa (établissements et services)… tous les acteurs de la gérontologie et du vieillissement ont pris acte, désolés, du énième report de la réforme du financement de la perte d’autonomie des personnes âgées,
Comme Agevillage le laissait entendre voila huit jours, la réforme du financement de la perte d'autonomie n'aura pas lieu.
"Traiter ce dossier dans le contexte économique et financier que nous connaissons aujourd'hui, dans l'urgence, ne serait pas responsable", a estimé mercredi24 août le Premier ministre François Fillon.
Le gouvernement a donné une nouvelle date,"début 2012", mais les acteurs du secteur ne se font guère d’illusion, il s’agit d’un enterrement pur et simple de la réforme dans le cadre du quinquennat actuel.
"Il nous faudra trouver des ressources adaptées, nous devons y travailler encore d'ici le début de l'année 2012", a ajouté le premier ministre pour montrer que la réflexion elle-même était arrêtée sur le sujet.
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Annoncée en 2007 par Nicolas Sarkozy, la réforme de la prise en charge de la perte de’autonomie avait fait une première fois les frais de la crise financière de l’automne 2008.
La réforme des retraites est venue ensuite décaler cette réforme essentielle et la crise de la dette souveraine au sein de la zone euro et l’affolement des marchés au cours de l’été 2011 ont fait le reste.
Pas question de fragiliser l’euro avec l’annonce de nouvelles dépenses estime le gouvernement. Si les taxes et prélèvements augmentent, ce sera pour financer les déficits déjà existants et non pour financer des dépenses nouvelles.
Le milliard d'euros qui devait être trouvé pour financer des « mesures d’urgence » semble lui aussi passé par pertes et profits.