"On peut se dire au revoir plusieurs fois" le dernier ouvrage de David Servan-Schreiber

Croire en soi, avancer, contribuer au bonheur des autres
Notre rédaction a le regret d'apprendre le décès ce 24 juillet de l'auteur de cet ouvrage, David Servan-Schreiber à l'âge de 50 ans.
"On peut se dire au revoir plusieurs fois" est son livre testament en tant que médecin, psychiatre, spécialiste en neurosciences, adepte des approches "alternatives", victime d'une récidive de tumeur cérébrale.
Son combat contre le cancer, diagnostiqué par hasard (test de scanner) et opéré en 1992, aura duré près de vingt ans.
Fils aîné de Jean-Jacques Servan-Schreiber, fondateur de l'Express, il avait été élévé "à la dure", confronté jeune, à des sports extrêmes pour sentir la vie, oser, avancer.
Il a souhaité jusqu'au bout partager ses connaissances, ses compétences et son expérience de malade survivant du cancer. Son éducation l'a poussé à oser faire passer ses idées, quitte à avancer contre ses pairs.
En 2003, il publie un premier ouvrage grand public au titre provocateur : « Guérir le stress, l'anxiété, la dépression sans médicaments ni psychanalyse ». Il y propose une approche « écologique qui respecte le corps et l’esprit ». Il recommande des méthodes naturelles, "alternatives" comme l'exercice physique, la nutrition (acides gras oméga 3), la relaxation, et l'EMDR, méthode utilisée dans le traitement du stress post-traumatique.
En 2007 son nouvel ouvrage "Anticancer" est un succès. Son programme "anticancer" ne remet pas en cause les avancées de la cancérologie moderne, à laquelle il n’a jamais hésité à recourir (avec des tests de vaccins contre ses tumeurs cérébrales récemment).
Il y développe les vertus de la méditation, de la nutrition (sa valorisation des framboises et des brocolis lui a été reprochée par le Pr Debrès, notamment), de l'activité physqiue (David Servan-Schriber était un adepte du vélo, en ville, à la campagne). Il soutient la notion d'« empowerment : la capacité vitale de reprendre le pouvoir sur soi-même ».
Face à la récidive brutale et fulgurante de sa tumeur, il persiste à croire en ses analyses. Il regrette simplement sa vie surement trop active ces dernières années pour parler, convaincre, partager sur son vécu, ses analyses, ses convictions, avec beaucoup de déplacements en France et de l'autre côté de l'Atlantique.
Il estime qu'il aurait dû s'obliger à plus de "temps calmes", de méditation.
Sur son blog David Servan-Schreiber écrivait tout récemment « Malgré toute sa technicité, la médecine conventionnelle ne suffira pas à éteindre cet incendie. C’est à chacun de se prendre en main pour changer de style de vie. »
Ses regrets : ne pas pouvoir contribuer au bonheur des siens, ne pas avoir suffisamment connu ses derniers enfants, tous jeunes. Il espère par cet ouvrage leur transmettre cette énergie vitale, exister pour eux par la caresse du vent sur leur visage.
Il sera inhumé jeudi 28 juillet « dans l’intimité familiale » à Veulettes-sur-mer (Seine Maritime).
Sa famille précise que des dons peuvent être adressés à l’Institut Curie.
On peut se dire au revoir plusieurs fois
David Servan-Schreiber
Broché: 158 pages
Editeur : Robert Laffont (10 juin 2011)
Prix : 13,30 €
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