Personnes âgées : le Centre d'analyse stratégique préconise la prévention
La coordination des acteurs reste un enjeu majeur des politiques de prise en charge du grand âge
Coordination et prévention sont des axes que le gouvernement veut privilégier pour réformer la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Les programmes de prévention de la dépendance sont "encore peu développés" en France comme dans les autres pays européens, au Japon ou aux Etats-Unis, souligne un rapport du Centre d'analyse stratégique (CAS) publié mardi 28 juin.
"L’importance des politiques de prévention de la perte d’autonomie est partout reconnue. Toutefois, en dépit de résultats probants, ces programmes sont encore peu développés", note le CAS dans la synthèse de ce rapport, consacré aux "défis de l'accompagnement du grand âge" et qui compare les situations en France, en Allemagne, au Danemark, en Italie, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Suède ainsi qu'aux Etats-Unis et au Japon.
Le CAS cite par exemple un programme de musculation adaptés aux plus de 65 ans au Royaume-Uni, qui "a démontré ses effets positifs en matière de prévention des chutes" ou de prévention de la malnutrition au Japon.
Il note aussi que "la coordination des acteurs reste un enjeu majeur des politiques de prise en charge du grand âge" pour promouvoir une intervention cogérante des professionnels auprès de la personne âgée ou pour lier les différentes institutions (Etat, collectivités, travailleurs sociaux...).
"Dans de nombreux pays, la figure du coordonnateur de soins (+care manager+) s’est imposée", comme au Japon, en Suède, au Danemark, en Allemagne et au Royaume-Uni mais pas en France.
Reprenant des données d'un récent rapport de l'OCDE, le CAS rappelle que les besoins de financement de la dépendance vont croître dans les années qui viennent et que le financement est majoritairement public. Les pays de l'OCDE y consacrent en moyenne 1,2% de leur PIB.