Personnes âgées : la CFTC et la CFDT contre une deuxième Journée de solidarité
Pas touche aux congés des salariés
La CFTC et la CFDT se sont déclarées mercredi opposés à l'instauration d'une deuxième Journée de solidarité, l'une des pistes évoquée pour financer la réforme de la dépendance des personnes âgées.
La première Journée de solidarité, initialement fixée au lundi de Pentecôte, est un jour de travail non rémunéré, dont les fruits financent la perte d'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Même si bon nombre d'entreprises exonèrent leur personnel de cette journée travaillée, elles reversent 0,3% de cotisation quotidienne sous forme de Contribution solidarité autonomie.
La CFTC est contre une deuxième Journée de solidarité, comme elle était déjà opposée à la première, a souligné Pascale Coton, en charge de la protection sociale, notamment parce que cette contribution ne pèse quasiment que sur les salariés.
La CFDT, dans un communiqué, "met en garde contre le retour d'une vieille idée dans les propos gouvernementaux: l'instauration d'une deuxième Journée de solidarité".
Quant à la piste d'une hausse de la CSG des retraités (6,6%), la CFTC estime qu'un alignement total sur le taux des actifs (7,5%), "c'est beaucoup trop", selon Mme Coton.
La CFTC "souhaitait une légère augmentation de la CSG de 0,7" point et une augmentation "pour les retraités, mais uniquement pour ceux qui sont imposables" et de façon très progressive, a-t-elle ajouté. La CFDT est quant à elle favorable à un "aménagement de la CSG des retraités imposables".
Force ouvrière est opposée à un alignement des deux taux car "seuls les retraités paieraient".
La CFTC est également opposée à une autre hypothèse, celle d'une taxation des donations et successions car "une personne qui a fait des économies pendant plusieurs années doit pouvoir transmettre son patrimoine en entier à ses ayants droit", selon Mme Coton, alors que la CFDT y est favorable.