Personnes âgées : la perte d'autonomie coutera 2,3 milliards d'euros en plus en 2025
Selon Mme Bachelot la France consacre 600 milliards d’euros aux dépenses sociales
Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, a indiqué mercredi 15 juin qu’un surplus de 2,3 milliards d'euros serait nécessaire chaque année à l'horizon 2025 pour financer la perte d’autonomie "à modèle social constant".
Répondant aux questions des journ alistes de "Questions d'Info" LCP/France Info/AFP, Mme Bachelot a expliqué que ce chiffre résultait de projections réalisées "à modèle social constant, en euros constants" pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes dont le nombre devrait passer de 1,2 million actuellement à 1,4 million en 2020.
Mme Bachelot a expliqué qu’un effort financier " de « environ un milliard d'euros" serait réalisé "sur 2012". (situation financière dans certains départements, mesures d'aides au service d'aide à domicile...). Elle s’est toutefois refusée à dévoiler les mésures qui seraient prises tout en évoquant des "solutions mixtes", pouvant inclure "un rattrapage partiel ou total" de la CSG (alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs), "fiscalité du patrimoine" (le Conseil économique, social et environnemental a évoqué une taxe de 1% sur les successions et donations), l'extension de la journée de solidarité "à l'ensemble des retraités et des professions indépendantes".
Quant aux besoins financiers futurs, elle a reconnu que la création d’une deuxième journée de solidarité, "épongerait les besoins". "La première journée de solidarité qui ne s'applique qu'aux salariés rapporte 2,3 mds. Si on l'étendait à l'ensemble des retraités et des professions indépendantes", elle rapporterait "900 millions de plus, donc 3,2 milliards". Créer une 2e journée de solidarité rapporterait "2,3 mds (si elle s'applique aux seuls salariés) ou 3,2 mds si elle est étendue".
Mme Bachelot a rappelé le calendrier retenu par le gouvernement
Les arbitrages du président Nicolas Sarkozy sont attendus la première quinzaine de juillet. Les mesures seront adoptées lors du projet de budget de l'Etat et du projet de financement de la Sécurité sociale à l'automne.
La ministre a défendu la "politique sociale remarquable du président Sarkozy", en soulignant que la France consacrait 600 milliards d'euros aux dépenses sociales, a-t-elle rappelé, en estimant qu'"augmenter les dépenses sociales" estimant qu’il serait "déraisonnable de dépenser plus ". Aujourd'hui, selon Mme Bachelot, "il faut plutôt optimiser ces dépenses sociales".