2ème conférence nationale du Handicap : le Président de la République et onze ministres mobilisés pour une société accessible
La 2ème conférence nationale du handicap s'est tenue ce 8 juin 2011 au Centre Georges Pompidou. 700 personnes étaient rassemblées et ont pu entendre les 11 membres du gouvernement qui y ont participé. Les tables rondes thématiques sur l'accessibilité, la scolarisation, l'emploi, la formation leur ont permis, chacun dans son domaine, de faire part des avancées réalisées depuis 2008 date de la première conférence nationale après la loi de 2005. Une journée menée sur un train d'enfer où les problèmatiques n'ont pu qu'être évoquées. Peu de mesures fortes ont été annoncées pour accélérer le processus et rassurer les associations et acteurs du terrain qui trépignent.
Roselyne Bachelot-Narquin et sa secrétaire d'Etat Marie-Anne Montchamp pour le ministère des solidarités et de la cohésion sociale, Benoist Apparu pour le logement, Thierry Mariani pour les transports, Frédéric Mitterand pour la culture, Chantal Jouanno pour le sport, Valérie Pécresse pour l'enseignement supérieur, Luc Chatel pour l'éducation, Xavier Bertrand pour l'emploi, François Baroin pour la fonction publique et Nadine Morano pour la formation professionnelle se sont succédés, par séquence, satisfaits du travail accompli et des moyens alloués pour, notamment : la création de places en établissements, le pacte pour l'emploi, les plans autisme et handicap visuel, les resserements des délais pour les diagnostic d'accessibilités, le lancement du schéma national handicaps rares, les opérations de mise en accessibilité des batiments de l'Etat, l'installation du comité Interministériel du handicap, plan en direction des personnes sourdes et malentendantes, installation de l'observatoire interministériel de l'accessibilité et de la conception universelle.
"Pour une société inclusive à tous les âges de la vie" était le thème choisi pour cette conférence nationale. La ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Roselyne Bachelot, chargée de la synthèse de la journée s'est dit particulièrement sensible au "principe d'inclusion qui doit être au coeur de notre projet commun". Le maître mot, selon elle, est "cohérence" avec ce qui a été fait, d'une part, des mesures entre elles, d'autre part.
Des interventions de la journée elle retient les grands principes : faire évoluer l'image du handicap, garantir l'accès de tous à tout, garantir l'égalité de traitement, mieux prendre en compte le handicap dans les politiques publiques et les pratiques professionnelles, proposer une réponse personnalisée aux besoins de chacun et promouvoir le dialogue et la co-construction grace à la gouvernance de la politique du handicap telle qu'elle a été imaginée dans la loi de 2005.
Dans son discours de clôture très attendu le président de la République a annoncé : la création de 1 000 places par an dans les entreprises adaptées et le recrutement de nouveaux auxiliaires de vie scolaires, « mieux formés, mieux payés » et « disposant d’un vrai contrat d’assistant d’éducation ». Il a également annoncé que le ministère des Solidarités allait surseoir à la publication du projet de décret sur le fonctionnement des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, qui donnait à l’Etat une minorité de blocage et avait donc suscité de vives réactions des associations.
Nicolas Sarkozy a longuement insisté sur la revalorisation de l'AAH qui, comme promis, sera en 2012 de 25% plus élevée qu'en 2007. "Je l'ai fait non parce que je l'avais promis mais parce que c'est juste a-t-il dit insistant sur le fait que la haussue avait été opérée y compris en cette période de crise budgétaire pour la France.
Sur un ton compassionnel vis à vis des besoins, il a reconnu qu'il restait à faire adns les trois ans à venir. Il a enfin rendu un vibrant hommage au travail des associations et des acteurs terrains "le chemin parcouru, c'est le vôtre".