Comprendre les fragilités
L'allongement de la durée de vie peut laisser craindre un accroissement des suicides des personnes âgées
A l’occasion de la 15ème journée nationale pour la prévention du suicide, le 5 février, le docteur Olivier Drunat, Médecin Chef de service de Psycho-Gériatrie à l’hôpital Bretonneau (Assistance publique-hôpitaux de Paris) revient sur ce phénomène longtemps passé inaperçu.
Solitude, isolement, conflits familiaux, difficultés économiques, perte d’un être cher, nombreux sont les facteurs de risque qui toutefois ne suffisent pas à eux seuls pour expliquer le comportement suicidaire. Après 65 ans, les hommes veufs se suicident beaucoup plus que les femmes veuves (5 à 10 fois plus).
Très importants également les troubles physiques et neuropsychologiques avec des handicaps sensoriels ou moteurs, des maltraitances, des affections invalidantes ou douloureuses. Un des facteurs majeurs de risque est la dépression, pathologie fréquente chez le sujet âgé mais souvent mal diagnostiquée, voire mal traitée.
Le geste suicidaire des âgés aboutit plus souvent à la mort que chez le sujet jeune. D’où l’importance de ne jamais négliger une tentative. Quelques fois, celle-ci résulte d’un geste impulsif mais répond le plus souvent à un acte élaboré et prémédité mis en œuvre par des moyens : chute d’un lieu élevé, pendaison, armes à feu, noyade
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