Connaître vos droits
Agisme : alerte de l'Onu sur le traitement réservé aux âgés durant la crise


140 Etats-membres publient une déclaration commune
Alors que les plus de 65 ans sont les premières victimes du covid-19, la crise sanitaire liée au coronavirus a mis un coup de projecteur sur la façon dont nos sociétés considèrent les personnes âgées.

Le 11 mai, 140 Etats membres de l’Onu (soit près des trois quarts des pays représentés aux Nations unies), emmenés par l’Argentine, l’Autriche, le Canada, le Chili, le Maroc, le Salvador, la Slovénie et la Turquie, ont à leur tour publié une déclaration commune reconnaissant l'escalade de l'âgisme, de la négligence et de la discrimination dont sont victimes les personnes âgées pendant la pandémie, en soutien à la note d’Antonio Gutteres.
Pour le réseau européen d'organisations à but non lucratif AGE Platform Europe, qui se félicite de cette déclaration commune de grande ampleur, « la pandémie actuelle a mis en évidence l'inadéquation et l'incohérence des lois qui ne protègent pas de la même manière les droits humains dans la vieillesse et a mis en évidence la nécessité d'une nouvelle convention des Nations unies pour prévenir de nouvelles violations à l'avenir ».
Le réseau demande en conséquence à :
- reprogrammer dès que possible la 11e session du groupe de travail à composition non limitée des Nations unies sur le vieillissement, annulée en raison du covid-19 ;
- avancer sur une position commune au niveau de l'Union européenne en faveur d'un nouvel instrument international pour la protection des droits des personnes âgées ;
- consulter les organisations de la société civile, y compris celles qui représentent directement les personnes âgées, et établir des partenariats avec elles pour l'élaboration de mesures liées à l'endiguement du covid-19 et au processus de récupération, ainsi que pour toute autre mesure politique prévue pour les personnes âgées.