Bien vieillir (prendre soin de soi)
Edito : "Nos" aînés, "nos" personnes âgées
Eux, nous
D'un côté il y a un "nos aînés" affectueux, reconnaissant du vécu des plus âgés.
"Nos" personnes âgées est aussi teinté d'empathie, d'engagement auprès des plus vulnérables, de partage de la même condition humaine : celle de grandir, de vieillir, de vivre un long parcours de vie (voir la série documentaire Nos Aînés, la campagne "C'est la vie" pour ceux etb celles qui vivent et travaillent en maison de retraite).
Si l'on dit "nos" parents dans les familles, "nos" joueurs dans une équipes, "nos" salariés dans une entreprise, difficile d'entendre ces pronoms possessifs ailleurs.
Attention donc au sentiment d'appartenance mal placé.
Dire "nos aînés" interroge la place de ces citoyens âgés. Quelle place, quels rôles pour cette quatrième, cinquième génération qui vit et côtoie les autres générations dans les familles, dans les quartiers, dans les villages ?
Un brin condescendant, "nos" aînés parle d'eux, les autres, ceux qu'il faut aider, accompagner, "prendre en charge". On voit les ravages de l'âgisme individuel et collectif.
Or vivre et donc aussi créer, peindre, sculpter, exposer... c'est la vie, jusqu'au bout. C'est possible même avec des pathologies invalidantes et compliquées comme le montre le programme Rodin à l'hôpital cette semaine.
Dire "nos" aînés n'invite pas à se prendre en main, à se mobiliser pour des actions de prévention contre le cancer cette semaine, contre les virus de l'hiver et ce coronavirus, à découvrir ses droits pour la retraite en tant qu'aidant, à lutter contre l'isolement, la tristesse de vivre en Ehpad, à évaluer le niveau d'adaptabilité de son logement (voir le test gratuit qui pousse à anticiper les travaux d'aménagement).
Les citoyens n'appartiennent à personne. Ils se mobilisent du mieux qu'ils peuvent. Et cette semaine, le collectif Je t'Aide appelle les aidants à témoigner sur le besoin de répit.
Les prochaines élections municipales les 15 et 22 mars sont justement l'occasion de découvrir les programmes et les mots employés pour les plus âgés, au même titre que tous les autres citoyens. Car tout se joue sur les territoires.
Alors nos aînés ou plutôt les aînés ?