Vivre chez soi
Cohabitation intergénérationnelle : tout savoir avant de se lancer
Et pourquoi pas partager son logement avec un jeune de moins de 30 ans ?
Un logement devenu trop grand, l’envie de partager des moments avec quelqu’un, permettre à un étudiant, un jeune actif de se loger à prix raisonnable… Pour toutes ces raisons, la cohabitation intergénérationnelle séduit des milliers de Français âgés chaque année. Tout savoir avant de se lancer.
En quoi consiste la cohabitation intergénérationnelle ?
Si elle existe depuis une quinzaine d’années en France, la cohabitation intergénérationnelle a seulement été définie il y a peu, dans l’article 117 de la loi Elan du 23 novembre 2018.
En dépit de cette absence de cadre, plusieurs initiatives ont vu le jour : création d’associations visant à accompagner jeunes et seniors, notamment sur le plan contractuel ; rédaction d’une charte Un toit deux générations par la Fondation nationale de gérontologie…
Mais malgré l’absence de définition légale jusqu’alors, une idée sous-jacente : la cohabitation intergénérationnelle permet aux personnes âgées de conserver du lien social et à un jeune d’accéder plus facilement à un logement, en échange d’une contrepartie financière peu élevée.
Une vision solidaire reprise dans le texte de la loi Elan, qui indique que « la cohabitation intergénérationnelle solidaire permet à des personnes de soixante ans et plus de louer ou de sous-louer à des personnes de moins de trente ans une partie du logement dont elles sont propriétaires ou locataires dans le respect des conditions fixées par le contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire prévu à l'article L. 631-17 du code de la construction et de l'habitation, afin de renforcer le lien social et de faciliter l'accès à un logement pour les personnes de moins de trente ans. »
Dans certains cas, la contrepartie financière peut-être réduite si le jeune s’engage à rendre de menus services à la personne qui l’accueille.
Qui peut accueillir un jeune chez soi ?
Les propriétaires comme les locataires âgés de 60 ans ou plus peuvent s’engager dans une cohabitation intergénérationnelle : la loi encadrant la sous-location ne s’applique pas ici.
Il faut cependant que l’étudiant/jeune actif dispose d’un espace privatif (chambre et si possible salle d’eau), qu’il puisse accéder aux pièces communes et sortir et rentrer à sa guise.
Comment s’y prendre ?
Même s’il est tout à fait possible de tout gérer en direct, mieux vaut passer par un intermédiaire, une association spécialisée.
Elle facilitera la mise en relation, vous accompagnement tout au long de la cohabitation, y compris en cas de souci.
Les associations spécialisées sont nombreuses en France, regroupées en deux fédérations : le réseau Cosi, qui fédère 28 structures en France métropolitaine et outremer, et le réseau Lis (8 associations).
La plupart des associations sont locales, mais il en existe aussi des nationales, comme Ensemble2Générations, qui compte 32 antennes en France mais aussi à l’étranger.
Voir la liste des associations spécialisées en cohabitation intergénérationnelle
Dans tous les cas, il faudra signer un contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire, qui fixe sa durée, le montant du loyer et les services à rendre éventuellement.
A noter : si l’une des deux parties souhaite mettre fin au contrat, le préavis est d’un mois.
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