Bien vieillir (prendre soin de soi)
Bien vieillir ensemble : gros plan sur les domiciles partagés du Café social
Confrontés à de nombreuses situations de mal-logement de ses adhérents, le Café social a ouvert en 2014 son premier domicile partagé à Paris. Des colocations qui sont bien plus qu’une solution de logement.
Cette semaine, trois nouveaux colocataires emménageront dans le neuvième d’entre eux.
Logements insalubres, chambres d’hôtel, à la rue parfois… Un tiers des personnes qui fréquentent le Café social sont en situation de mal-logement, souligne Maia Lecoin, la directrice de l’association.
Les domiciles partagés ont donc été pensés comme une réponse à cette situation, avec un loyer calculé en fonction des ressources des colocataires, mais aussi aux problèmes de d’isolement social et d’accès aux droits.
Les appartements sont adaptés à l’âge, meublés et équipés, et situés à proximité du Café social de Belleville et du Café social de Dejean, mais aussi des services, des commerces et des transports.
Aïda Smat, conseillère en économie sociale et familiale, accompagne par ailleurs l’ensemble des colocataires.
Pour les aider à faire valoir leurs droits, les sensibiliser sur le suivi de leur santé, favoriser la convivialité entre colocataires, aider à préserver leur autonomie, elle passe au moins une fois par semaine dans chacun des appartements.
« Mes interventions sont définies avec les adhérents », explique-t-elle. « Certains me demandent de passer, je les appelle si je n’ai pas de nouvelles, et nous organisons aussi des rencontres plus informelles, comme des dîners. »
Chaque colocation a trouvé sa propre façon de fonctionner, avec plus ou moins d’implication des colocataires dans la vie collective. Mais en plus de cinq ans d’expérience, il n’a été nécessaire d’organiser une médiation entre colocataire qu’une seule fois. Les règles de vie de la maison ont ensuite été redéfinies ensemble.
Aujourd’hui, 27 personnes, âgées pour la plupart de 70 à 80 ans, vivent dans l’un de ces domiciles partagés. L’association a pour but de loger 30 personnes en 2020. Mais la liste d’attente compte plus de 30 personnes, dont 15 considérées comme très prioritaires.
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