Comprendre les fragilités
"Dix fois moins de décès que la canicule de 2003"
Retour sur la canicule estivale responsable de près de 1500 décès
le bilan de mortalité des épisodes caniculaires de juin et juillet 2019. Une période qui a été marquée par deux vagues de chaleur extrême qui ont causé de nombreux décès chez les personnes âgées.
Une canicule qui a coûté la vie à 1 435 personnes cet été, selon les estimations de l’Agence nationale de santé publique.
Une estimation calculée en prenant en compte l’augmentation des décès par rapport aux taux habituellement constatés.
567 lors du premier épisode caniculaire de chaleur entre le 24 juin et le 7 juillet et 868 lors de la deuxième, du 21 au 27 juillet, soit une augmentation de 9,1% par rapport aux décès normalement constaté sur ces périodes.
Deux vagues de chaleur particulièrement intenses dont les principales victimes ont été des personnes âgées.
En effet, les deux tiers des décès ont été constatés chez des plus de 75 ans (974 décès).
Le drame de 2003 évité ?
Un lourd bilan même si le souvenir de 2003 peut laisser penser que les conséquences de la canicule auraient pu être encore plus dramatiques.
“C’est dix fois moins de décès que la canicule de 2003” a ainsi commenté la ministre de la Santé ce dimanche avant de poursuivre, “nous avons réussi grâce à la prévention et à ces messages que la population a bien intégrés, à diminuer d’un facteur 10 la mortalité de 2003”.
Cependant, si ce triste bilan est moins lourd qu’en 2003, il n’est pas question de s’en satisfaire comme le rappelle l’AD-PA.
L’Association des Directeurs au service des Personnes Agées a tiré la sonnette d’alarme, à travers un communiqué, en réclamant de renforcer la “prévention, lutte contre l'isolement et accompagnement quotidien des personnes âgées, tant à domicile qu'en établissement”.
L’AD-PA s’appuie sur les modèles des autres pays européens pour rappeler la nécessité de se doter d’”une véritable prestation autonomie pour augmenter le temps passé auprès des personnes âgées au quotidien.”
Pas question de se satisfaire de ce bilan, certes moins important qu’en 2003, mais qui reste constitués de décès qui pourraient, pour la plupart, être évités.