Comprendre les fragilités
Le risque d'AVC silencieux chez les seniors
Déclin cognitif, accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral : ne pas mésestimer les conséquences d’un AVC silencieux
Une étude parue dans la revue scientifique The Lancet, nous apprend qu’une personne âgée de plus de 65 ans sur 14 subirait un “AVC silencieux” à la suite d’une opération. Des incidents particulièrement fréquents qui peuvent avoir de lourdes conséquences pour le patient. Explications.
L’accident vasculaire cérébral dit “silencieux” se caractérise par l’absence de symptômes apparents et selon une étude canadienne, serait plus fréquent que l'AVC.
Pour rappel, on dénombre chaque année plus de 140 000 nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux en France. L’AVC constitue la deuxième cause de mortalité en France, et même la première cause chez les femmes (source Inserm).
Les chercheurs canadiens ont examiné 1 114 personnes de plus de 65 ans après une opération, et ont constaté, en étudiant l’imagerie cérébrale, que 78 d’entre eux ont subi une attaque dans les neuf jours suivant leur intervention chirurgicale.
Des accidents pas toujours anodins
Si, contrairement à un AVC “classique”, un AVC silencieux ne peut pas engendrer de complications telles que l'altération de la capacité de parler ou la paralysie, il peut en revanche être le signe annonciateur d’autres complications.
En effet l’étude révèle que 13 % des personnes victimes de ce type d’accident présentaient des risques de faire un AVC classique, un AIT (accident ischémique transitoire ou “mini AVC”) ou de présenter un déclin cognitif.
Des conséquences préoccupantes, qui pourraient résulter d’une perturbation momentanée du flux sanguin dans le cerveau provoquée par l’AVC silencieux.
Si l’étude canadienne se focalise sur les accidents post-opératoire, un AVC silencieux peut intervenir dans d’autres circonstances et il est recommandé de privilégier un rythme de vie sain pour prévenir des risques.