Trouver son lieu de vie
Dossier : 3 conseils pour un meilleur dialogue avec la maison de retraite
Pour les familles et les aidant.e.s
Quand un.e proche vit en Ehpad, il n’est pas toujours facile de tisser une relation de confiance, d’entamer un dialogue constructif avec les équipes et la direction.
Nos conseils pour des échanges plus sereins.
Mieux comprendre le rôle de chacun
Les Ehpad sont des environnements très réglementés, par le Code de l’action sociale et des familles notamment. Le nombre d’infirmiers.ères ou d’aides-soignant.e.s par exemple est fixé par les autorités.
Par ailleurs, les missions de chacun.e de ces professionnel.le.s sont elles aussi très encadrées : seul.e.s les infirmiers.ères et les aides-soignant.e.s ont le droit de dispenser des soins d'hygiène par exemple.
Mieux comprendre le rôle et les responsabilités de chacun.e, que la direction ou le conseil de la vie sociale pourra détailler, contribue à mieux comprendre la façon dont votre proche est accompagné au quotidien, de lever incompréhensions et malentendus.
Les conseils de l’InterCVS pour mieux connaître les rôles et missions des membres du personnel
Décrypter le contexte
Cela fait plusieurs fois que votre parent n’est pas habillé quand vous lui rendez visite dans la matinée, qu’il n’a pas été accompagné pour faire sa toilette.
Une situation qui vous semble inappropriée, et on peut le comprendre. Mais il est essentiel, aussi, de s’intéresser aux causes de cet état de fait.
Seul.e.s les infirmiers.ères les aides-soignant.e.s ont le droit d’aider à la toilette : il y a peut-être des absent.e.s au sein de l’équipe.
Du fait de conditions de travail particulièrement difficiles, les Ehpad enregistrent le taux le plus élévé d’accidents de travail en France : 97,2 pour 1000 salarié.e.s contre 56,8 dans le bâtiment.
Des absences que les directions peinent souvent à remplacer…
Le manque de personnel, notamment soignant, est commun à tous les établissements, quelque soit le montant de la facture réglée par les résident.e.s ou leur famille : légalement, cette somme ne peut pas servir, en effet, à rémunérer les soignant.e.s.
Exceptions mises à part, la situation décrite ici est liée à un problème structurel, et non personnel.
Savoir reconnaître ses sentiments
Après avoir accompagné votre proche des années à domicile, à frôler l’épuisement, vous avez pris ensemble la décision d’une entrée en Ehpad.
La meilleure, pour tout le monde… sauf que cette décision entraîne parfois un sentiment de culpabilité : vous avez le sentiment que vous l’avez abandonné.e.
Si c’est le cas, n’hésitez pas à l’évoquer avec le personnel, la direction de l’établissement, qui pourra vous proposer un soutien psychologique et parfois des rencontres/ateliers dédiés aux aidant.e.s dont le proche vient d’intégrer leur structure.
Encore une fois, parler permet d’avancer.
Et s’il y a un problème ?
Tout dépend de sa nature mais si le dialogue est compliqué, vous pouvez faire appel à un médiateur dédié : la personne qualifiée, qui existe dans quasiment tous les départements français.
En cas de maltraitance, avérée ou soupçonnée, un seul réflexe : appeler le 3977.
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