Bien vieillir (prendre soin de soi)
Age, amour et sexualité
Deux personnes de plus de 50 ans sur trois sont toujours actives sexuellement et 3 sur 4 sont convaincus qu’il est possible de retomber amoureux après 60 ans.
L’amour n’a pas d’âge. D’ailleurs, deux personnes de plus de 50 ans sur trois sont toujours actives sexuellement et 3 sur 4 sont convaincus qu’il est possible de retomber amoureux après 60 ans. Mais dans les faits, les obstacles sont nombreux pour ces personnes âgées qui osent continuer d’aimer, en France comme ailleurs.
Pouvoir vivre sa vie comme on l’entend, dans toutes ses dimensions, en pouvant parler de son intimité ou au contraire la taire, être respecté dans son identité comme dans ses choix, une utopie ou un objectif à atteindre ?
En France, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Pour preuve, le premier chapitre du rapport Libault, qui préfigure la future loi grand âge du gouvernement Macron, est consacré à la lutte contre l’âgisme.
A l’initiative des acteurs français du grand âge, une charte européenne allant dans le même sens a été lancée en mars.
Car l’âgisme ne se limite pas aux frontières de l’Hexagone, en témoigne ce superbe reportage photo publié par la revue en ligne Equal Times.
La photographe Hanna Jarzabek est allée à la rencontre de personnes âgées homosexuelles et transsexuelles vivant à Barcelone. Et si l’Espagne est l’un des pays européens « les plus respectueux à l’égard du mariage homosexuel, (…) les personnes âgées de la communauté LGTBI disparaissent de l’imaginaire collectif et deviennent invisibles », écrit-elle.
Maite, Paulina ou David lui ont confié leurs envies, leurs souhaits et leurs craintes à l’approche du grand âge : une façon pour la documentariste de leur redonner de la visibilité et de lutter contre l’âgisme.
Le 1er juin, ce sont Martine et Jean-Pierre, tous deux résidents de La belle étoile à Cléguérec (Morbihan), qui se sont dit oui. Car la vie, l'envie, ne s'arrêtent pas aux portes des maisons de retraite...