Europe : une charte interpelle les députés contre l'âgisme
Pour une politique européenne en faveur des proches aidants des personnes qui avancent en âge
Ils sont experts dans les domaines de l’aide, des soins, des services aux personnes âgées, à leurs proches aidants (*). Ils sont citoyens engagés sur les enjeux du vieillissement, la lutte contre l’âgisme, cette discrimination liée à l’âge, que l’Europe a pointé.
Ils soumettent une charte de trois objectifs et cinq propositions concrètes aux futures têtes de liste des élections européennes : leur engagement au niveau de l'Europe vise à faire évoluer chaque pays.
Un vieillissement encore perçu négativement
« Les sociétés européennes pensent que le vieillissement est une déchéance », attaquent les auteurs de la charte.
« Cette dévalorisation apparaît dès quarante ans dans le monde du travail, et s’amplifie jusqu’aux plus grands âges de la vie dans tous les secteurs de la société. A l'instar de toute forme de racisme, l'âgisme est un processus de discrimination et de stigmatisation qui ne peut être toléré. Empreinte de stéréotypes, une telle posture conduit inéluctablement à des comportements indignes à l’égard des plus âgés, ce dans chacun des pays de l’Union. Lutter contre l’âgisme, c’est améliorer les conditions de vie des plus âgés, mais également celles de chacun, si l’on considère que l'avenir de la société est la jeunesse. Il faut par conséquent réaffirmer et garantir que chaque moment de la vie a toute son importance, et que les droits des personnes soient assurés de façon effective et continue quel que soit l’âge. Ce changement passe entre autres par une refonte du pacte entre les générations ».
Fixer trois objectifs sociétaux
1/ Combattre l’âgisme pour, quel que soit son âge : être citoyen à part entière (bénéficier des droits et devoirs votés), accéder à un emploi et avoir un niveau de revenu digne, vivre dans un vrai logement, décent et adapté, y compris en établissement, et bénéficier de soins consentis et d’aides adaptées à des prix acceptables.
2/ Changer de regard pour, quel que soit son âge : avoir un rôle social (en luttant contre l’isolement délétère et le manque de valorisation, de participation des plus âgés mis en « retrait » de la société), créer de nouvelles relations, notamment en ayant accès à la culture ; être reconnu comme étant créateur de richesses et d’emplois (non-délocalisables, porteurs de sens, de liens, au sein de la Silver Economie) ; pouvoir assurer un rôle d’aidant sans s’épuiser.
3/ Défendre les droits de chacun pour, quel que soit son âge : exercer et jouir pleinement de ses droits ; pouvoir refuser que sa sécurité prime systématiquement sur l’exercice de sa liberté ; être assuré de n’être jamais attaché ou enfermé ; être respecté dans sa vie privée, affective, et sexuelle ; s’exprimer, participer, s’engager…
En un mot : pouvoir vivre et vieillir debout, jusqu’au bout. Ce qui est une ambition raisonnable, porteuse de sens et d’espoir pour les toutes les générations.
Cinq propositions concrètes à installer au niveau européen
1/ Mettre en place une politique éducative sur l'avancée en âge (pour lutter contre l’âgisme dès le plus jeune âge et dans tous les lieux sociaux comme en entreprises).
2/ Développer la participation et la citoyenneté des personnes âgées, notamment celles des plus vulnérables.
3/ Créer un ministère dédié au Vieillissement et une prestation autonomie dans chaque pays de l’Union.
4/ Créer des organismes nationaux de contrôle des discriminations par l’âge, en application des principes prévus par l’article 21 de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne.
5/ Nommer un Commissaire européen au Vieillissement.
(*) Parmi les premiers signataires : Grégoire Bellut, Pascal Champvert, Michel Chauvière, Edouard de Hennezel, André Flageul, Marie-Françoise Fuchs, Romain Gizolme, Alicia Issaka, Adeline Leberche, Christiane Martel, Gérard Mick, Guillaume Quercy, Alain Villez, et Annie de Vivie (Fondatrice d’Agevillage et directrice des formations Humanitude)
Ils soumettent une charte de trois objectifs et cinq propositions concrètes aux futures têtes de liste des élections européennes : leur engagement au niveau de l'Europe vise à faire évoluer chaque pays.
Un vieillissement encore perçu négativement
« Les sociétés européennes pensent que le vieillissement est une déchéance », attaquent les auteurs de la charte.
« Cette dévalorisation apparaît dès quarante ans dans le monde du travail, et s’amplifie jusqu’aux plus grands âges de la vie dans tous les secteurs de la société. A l'instar de toute forme de racisme, l'âgisme est un processus de discrimination et de stigmatisation qui ne peut être toléré. Empreinte de stéréotypes, une telle posture conduit inéluctablement à des comportements indignes à l’égard des plus âgés, ce dans chacun des pays de l’Union. Lutter contre l’âgisme, c’est améliorer les conditions de vie des plus âgés, mais également celles de chacun, si l’on considère que l'avenir de la société est la jeunesse. Il faut par conséquent réaffirmer et garantir que chaque moment de la vie a toute son importance, et que les droits des personnes soient assurés de façon effective et continue quel que soit l’âge. Ce changement passe entre autres par une refonte du pacte entre les générations ».
Fixer trois objectifs sociétaux
1/ Combattre l’âgisme pour, quel que soit son âge : être citoyen à part entière (bénéficier des droits et devoirs votés), accéder à un emploi et avoir un niveau de revenu digne, vivre dans un vrai logement, décent et adapté, y compris en établissement, et bénéficier de soins consentis et d’aides adaptées à des prix acceptables.
2/ Changer de regard pour, quel que soit son âge : avoir un rôle social (en luttant contre l’isolement délétère et le manque de valorisation, de participation des plus âgés mis en « retrait » de la société), créer de nouvelles relations, notamment en ayant accès à la culture ; être reconnu comme étant créateur de richesses et d’emplois (non-délocalisables, porteurs de sens, de liens, au sein de la Silver Economie) ; pouvoir assurer un rôle d’aidant sans s’épuiser.
3/ Défendre les droits de chacun pour, quel que soit son âge : exercer et jouir pleinement de ses droits ; pouvoir refuser que sa sécurité prime systématiquement sur l’exercice de sa liberté ; être assuré de n’être jamais attaché ou enfermé ; être respecté dans sa vie privée, affective, et sexuelle ; s’exprimer, participer, s’engager…
En un mot : pouvoir vivre et vieillir debout, jusqu’au bout. Ce qui est une ambition raisonnable, porteuse de sens et d’espoir pour les toutes les générations.
Cinq propositions concrètes à installer au niveau européen
1/ Mettre en place une politique éducative sur l'avancée en âge (pour lutter contre l’âgisme dès le plus jeune âge et dans tous les lieux sociaux comme en entreprises).
2/ Développer la participation et la citoyenneté des personnes âgées, notamment celles des plus vulnérables.
3/ Créer un ministère dédié au Vieillissement et une prestation autonomie dans chaque pays de l’Union.
4/ Créer des organismes nationaux de contrôle des discriminations par l’âge, en application des principes prévus par l’article 21 de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne.
5/ Nommer un Commissaire européen au Vieillissement.
(*) Parmi les premiers signataires : Grégoire Bellut, Pascal Champvert, Michel Chauvière, Edouard de Hennezel, André Flageul, Marie-Françoise Fuchs, Romain Gizolme, Alicia Issaka, Adeline Leberche, Christiane Martel, Gérard Mick, Guillaume Quercy, Alain Villez, et Annie de Vivie (Fondatrice d’Agevillage et directrice des formations Humanitude)