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A lire : Créer sa vieillesse

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 04/03/2019

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donner du sens et de l’utilité à l’allongement de la vie”

Ancienne journaliste, notamment pour Le Monde et l’Express, Paule Giron fait désormais partie de l’association OLD’UP où elle partage la volonté de “donner du sens et de l’utilité à l’allongement de la vie”.
C’est dans cette démarche que l’auteure a imaginé Créer sa vieillesse ; prétexte pour tordre le coup à tous les poncifs et constats alarmants sur le grand âge.

“La vieillesse, c’est tout, sauf ce que l’on en dit”


Du haut de ses 89 ans, Paule Giron aborde avec recul et non sans humour toutes les problématiques auxquelles elle est désormais confrontée.

La spiritualité, le numérique, les jeunes, les maisons de retraite, la mort… l’auteure ne se dérobe pas et refuse d’être “mise au rancart”, clamant haut et fort son appartenance à ce monde. Les vieux ont aussi un avenir et pas question d’être bloqué sur le rétroviseur, à ressasser son passé.

Ce programme, a minima, m’enchante. Puisque vieillir c’est avoir du temps, du recul, du silence, parfois même trop, pourquoi ne pas se servir de cette chance offerte à nos retraites pour ‘essayer d’être un peu meilleurs’ ?” affirme Paule Giron.

“L’antichambre de la mort”


Sur la question des maisons de retraite, l’auteure n’y va pas par quatre chemins et interpelle directement tous les enfants confrontés au dilemme de placer ou non son parent vieillissant en EHPAD. D’une intention a priori bienveillante peut naître une résolution involontairement malveillante. Celle de refuser d’accepter que malgré les risques encourus, le parent en question doit pouvoir rester de la décision et de pouvoir finir ses jours chez lui.

C’est semble-t-il la volonté de Paule Giron qui semble redouter d’intégrer un établissement :
J’en pleure pour les copines coincées, vivantes dans l’antichambre de la mort, bien pire que la mort. L’une délivre, l’autre enferme.”

“Plus j’avance, plus j’allège”


Au-delà de quelques passages abordés avec gravité, c’est essentiellement la légèreté et l'enthousiasme qui transpirent de l’ouvrage. Créer sa vieillesse n’est pas seulement le témoignage d’une personne âgée qui le vit bien, c’est aussi un message d’espoir pour tous ceux qui seront vieux demain. Oui, être vieux n’est pas le naufrage annoncé et oui on peut vieillir tout en restant connecté à la société.

“‘Créer sa vieillesse’ ce n’est pas forcément inventer quelque ‘truc’ ou manière de vivre qui nous changerait de l’ordinaire. Créer sa vieillesse, c’est essentiellement travailler à déblayer tout ce qui nous borne, nous enferme, nous limite dans une image de vieux irrespirable et qui ne donne envie à personne.” , conclut Paule Giron.
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