Comprendre les fragilités
Edito : Parce que le risque zéro n'existe pas
Mieux vaut le savoir et déployer des stratégies de prévention, de vigilance et de réaction
Les faits de maltraitance à l’Ehpad d’Arcueil, comme celle de l’auxiliaire de vie de Montpellier montrent à quel point le risque zéro n'existe pas.
C'est une réalité difficile à entendre mais intégrante de notre vie, à tous les âges et donc au grand âge.
Le risque de chute, d'accident, de dérapage est inhérent à notre condition humaine.
Ce risque est renforcé quand la vulnérabilité arrive, quand les pathologies se sur-rajoutent et désorientent au point d'épuiser les proches aidants.
La fragilité amène aussi le risque de prise de pouvoir par les bien portants, les aidants, et aussi les professionnels "sachants".
Ce risque de situation de maltraitance est aussi augmenté en cas de huis clos (seuls, à domicile, dans la chambre), quand il n'y a pas de regards extérieurs, de contre-pouvoirs pensés et organisés.
La prévention commence donc par la prise de conscience de cette vulnérabilité, de ces situations à risque et des pistes pour vivre le fait que le "risque zéro n'existe pas".
"S'accepter soi-même, honorer ses limites" est fondamental pour se mettre en actions ajustées estime Rosette Poletti dans son livre cette semaine.
Après cette prise de conscience, à renouveler régulièrement : on va chercher à prévenir, à agir.
Notre conseil premier est l'organisation d'un "conseil de famille" où l'on pose et l'on trace les décisions AVEC la personne concernée. Faire face à la vulnérabilité, à la maladie, demande de l'organisation et une communication tracée, sein du réseau d'aides : voir les conseils avisés de cette aidante de malade Alzheimer cette semaine.
Face aux situations à risque, on va chercher des pistes de réponses, des réseaux d'aides qu'il faut financer. Or le numéro national Allo Maltraitance des personnes âgées, le 3977 rappelle que les maltraitances financières sont les plus importantes. Agevillage salue cette semaine ces restes à charges qui commencent à baisser pour la santé (lunettes, appareils auditifs, soins dentaires).
Faire face demande de connaître les professionnels qui peuvent aider (découvrir cette semaine les ergothérapeutes)et les pistes de solutions ludiques comme ces "serious games" au service de l'autonomie.
On le voit après la prise de conscience il faut savoir être vigilant et déployer des solutions d'aide et de répit pour accompagner au mieux la vie, debout jusqu'au bout.
Toujours s'informer, continuer de se former... et aussi savoir se poser, en tant qu'aidant ou professionnel. Et en aucun cas accepter l'inacceptable c'est-à-dire la maltraitance, des uns et des autres, sous quelque forme que ce soit. Il en va sinon de la non-assistance à personne en danger (aggravée si la personne concernée est vulnérable).
C'est un enjeu individuel et collectif, politique, que les associations de seniors et d'aidants veulent porter au grand débat voulu par le Président de la République.
Parce que le vieillissement revient régulièrement dans les enjeux sociaux, et dans les médias, puisque le risque zéro n'existe pas.
C'est une réalité difficile à entendre mais intégrante de notre vie, à tous les âges et donc au grand âge.
Le risque de chute, d'accident, de dérapage est inhérent à notre condition humaine.
Ce risque est renforcé quand la vulnérabilité arrive, quand les pathologies se sur-rajoutent et désorientent au point d'épuiser les proches aidants.
La fragilité amène aussi le risque de prise de pouvoir par les bien portants, les aidants, et aussi les professionnels "sachants".
Ce risque de situation de maltraitance est aussi augmenté en cas de huis clos (seuls, à domicile, dans la chambre), quand il n'y a pas de regards extérieurs, de contre-pouvoirs pensés et organisés.
La prévention commence donc par la prise de conscience de cette vulnérabilité, de ces situations à risque et des pistes pour vivre le fait que le "risque zéro n'existe pas".
"S'accepter soi-même, honorer ses limites" est fondamental pour se mettre en actions ajustées estime Rosette Poletti dans son livre cette semaine.
Après cette prise de conscience, à renouveler régulièrement : on va chercher à prévenir, à agir.
Notre conseil premier est l'organisation d'un "conseil de famille" où l'on pose et l'on trace les décisions AVEC la personne concernée. Faire face à la vulnérabilité, à la maladie, demande de l'organisation et une communication tracée, sein du réseau d'aides : voir les conseils avisés de cette aidante de malade Alzheimer cette semaine.
Face aux situations à risque, on va chercher des pistes de réponses, des réseaux d'aides qu'il faut financer. Or le numéro national Allo Maltraitance des personnes âgées, le 3977 rappelle que les maltraitances financières sont les plus importantes. Agevillage salue cette semaine ces restes à charges qui commencent à baisser pour la santé (lunettes, appareils auditifs, soins dentaires).
Faire face demande de connaître les professionnels qui peuvent aider (découvrir cette semaine les ergothérapeutes)et les pistes de solutions ludiques comme ces "serious games" au service de l'autonomie.
On le voit après la prise de conscience il faut savoir être vigilant et déployer des solutions d'aide et de répit pour accompagner au mieux la vie, debout jusqu'au bout.
Toujours s'informer, continuer de se former... et aussi savoir se poser, en tant qu'aidant ou professionnel. Et en aucun cas accepter l'inacceptable c'est-à-dire la maltraitance, des uns et des autres, sous quelque forme que ce soit. Il en va sinon de la non-assistance à personne en danger (aggravée si la personne concernée est vulnérable).
C'est un enjeu individuel et collectif, politique, que les associations de seniors et d'aidants veulent porter au grand débat voulu par le Président de la République.
Parce que le vieillissement revient régulièrement dans les enjeux sociaux, et dans les médias, puisque le risque zéro n'existe pas.
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