« Les aidants doivent être intégrés à la future loi vieillissement »
Farida Adlani, vice-présidente solidarités, santé et famille (Ile-de-France)
En 2017, la région Ile-de-France a déclaré son ambition de devenir la première région aidante de France. Comment se traduit cet engagement ? Les réponses de Farida Adlani, vice-présidente chargée des solidarités, de la santé et de la famille au conseil régional.
Entre 8 et 11 millions de Français aident un proche âgé, en situation de handicap ou malade. Une réalité sociale qui commence à être prise en considération : ainsi, samedi 6 octobre, le premier ministre Edouard Philippe et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé se sont rendus à l’espace Jeanne Garnier (Paris 15), pour visiter la plateforme de répit.
Un congé, rappelons-le, non rémunéré… Pourtant, 9 aidants sur 10 estiment qu’un soutien financier leur serait utile**.
Farida Adlani aimerait voir cette situation changer : « les aidants aujourd’hui font faire des économies à la sécurité sociale. Il faut aussi une compensation financière », affirme-t-elle.
Depuis trois ans, la région a investi 800 000 euros dans l’aide aux aidants, sous forme d’appels à projets. « 20 000 personnes ont déjà pu en bénéficier. Mais nous avons aussi ouvert nos bases de loisirs pour organiser des séjours de répit, des activités culturelles, mis en place le télétravail pour les salariés aidants de la région », poursuit-elle.
Demain, elle souhaite un engagement encore plus fort : « il faut reconnaître les aidants comme acteurs de la santé et du soin. Ils doivent être intégrés à la future loi vieillissement, mais aussi dès qu’on parle de fin de vie, de handicap, de maladies chroniques… Les aidants doivent être au cœur des politiques publiques. Et pourquoi ne pas demander la création d’un délégué interministériel aux aidants ? ».
Une idée, à soumettre, pourquoi pas, dans le cadre de la consultation citoyenne lancée le 1er octobre…
* Etude Humanis/Opinion way, septembre 2018
** Baromètre des aidants 2017 (Fondation April)
Entre 8 et 11 millions de Français aident un proche âgé, en situation de handicap ou malade. Une réalité sociale qui commence à être prise en considération : ainsi, samedi 6 octobre, le premier ministre Edouard Philippe et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé se sont rendus à l’espace Jeanne Garnier (Paris 15), pour visiter la plateforme de répit.
Reste que malgré les avancées de ces dernières années, le quotidien des aidants n’a que peu changé. Selon une enquête publiée en septembre*, seuls 13 % d’entre eux avaient par exemple eu recours au congé de proche aidant.10M de Français sont aidants. Parent d'un enfant handicapé, enfant d'un parent âgé, conjoint d'une personne atteinte d'Alzheimer : ils s'occupent au quotidien de leur proche. Respect et admiration pour les aidants rencontrés ce matin avec @agnesbuzyn. #JournéeNationaleDesAidants pic.twitter.com/qyt5GIqVKL
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 6 octobre 2018
Un congé, rappelons-le, non rémunéré… Pourtant, 9 aidants sur 10 estiment qu’un soutien financier leur serait utile**.
Soutien financier
Farida Adlani aimerait voir cette situation changer : « les aidants aujourd’hui font faire des économies à la sécurité sociale. Il faut aussi une compensation financière », affirme-t-elle.
Depuis trois ans, la région a investi 800 000 euros dans l’aide aux aidants, sous forme d’appels à projets. « 20 000 personnes ont déjà pu en bénéficier. Mais nous avons aussi ouvert nos bases de loisirs pour organiser des séjours de répit, des activités culturelles, mis en place le télétravail pour les salariés aidants de la région », poursuit-elle.
Demain, elle souhaite un engagement encore plus fort : « il faut reconnaître les aidants comme acteurs de la santé et du soin. Ils doivent être intégrés à la future loi vieillissement, mais aussi dès qu’on parle de fin de vie, de handicap, de maladies chroniques… Les aidants doivent être au cœur des politiques publiques. Et pourquoi ne pas demander la création d’un délégué interministériel aux aidants ? ».
Une idée, à soumettre, pourquoi pas, dans le cadre de la consultation citoyenne lancée le 1er octobre…
* Etude Humanis/Opinion way, septembre 2018
** Baromètre des aidants 2017 (Fondation April)