Dossier : l'habitat partagé
Avec plusieurs centaines d’initiatives en France, les habitats partagés, participatifs représentent des modes de vie alternatifs, y compris pour les personnes âgées, en perte d’autonomie ou non.
Des expériences d'habitat participatif, conçu et géré par les habitants ont sans doute toujours existé. Mais le mouvement a pris de l’ampleur à partir des années 1970.
Plus récemment, elles ont été facilitées par la loi Alur (loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové) de 2014, dont un chapitre vise à « créer de nouvelles formes d'accès au logement par l'habitat participatif ».
Une loi qui doit être remplacée aujourd’hui par la loi Elan (loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique). Le projet de loi a été présenté le mois dernier.
L’une des mesures du projet de loi porte sur la mixité intergénérationnelle. Ainsi, les locataires qui sous-louent une partie de leur logement à une personne de moins de 30 ans pourraient bénéficier d’une aide personnelle au logement (APL) et vice versa.
Le réseau Hapa (habitat partagé et accompagné) a quant à lui été entendu par le Sénat pour formuler des propositions favorisant le développement de l’habitat partagé à destination des personnes âgées ou en situation de handicap.
En effet, malgré la simplicité du concept - il s’agit de vivre ensemble dans un même logement, en mettant en commun ses ressources et en gérant le lieu de manière collective -, sa mise en œuvre n’est pas toujours évidente.
Dominique Doré, l'une des habitantes de la Maison des Babayagas à Montreuil, le confiait le mois dernier.
Et dans le cas d’un lieu partagé par des personnes âgées, en perte d’autonomie, malades parfois comme à la Maison du Thil à Beauvais, il faut veiller à garantir la participation de tous les colocataires.
Sans compter la question de l’équilibre financier, souvent fragile, même s’il est possible, en théorie, de mutualiser l’allocation personnalisée d’autonomie pour rendre possible l’intervention en continu d’un(e) aide à domicile par exemple.
Reste que ces lieux innovants, collectifs se développent. Et qu’ils suscitent un intérêt grandissant, de la part des pouvoirs publics comme des particuliers.
Ainsi, en février, le réseau Hapa a organisé huit rencontres à Lille, Nancy, Mulhouse, Lyon, Aix, Toulouse, Angers et Paris. Elles ont rassemblé de nombreux participants d’origines variées, dont 20 % d’aidants.
Et en mai se déroulent les journées portes ouvertes du réseau Habitat participatif. L’occasion de visiter des lieux uniques un peu partout en France.
Voir le calendrier des journées portes ouvertes.
Le réseau organise par ailleurs ses rencontres nationales de l’habitat participatif du 5 au 7 juillet à Nantes.
En savoir plus
Des expériences d'habitat participatif, conçu et géré par les habitants ont sans doute toujours existé. Mais le mouvement a pris de l’ampleur à partir des années 1970.
Plus récemment, elles ont été facilitées par la loi Alur (loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové) de 2014, dont un chapitre vise à « créer de nouvelles formes d'accès au logement par l'habitat participatif ».
Une loi qui doit être remplacée aujourd’hui par la loi Elan (loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique). Le projet de loi a été présenté le mois dernier.
L’une des mesures du projet de loi porte sur la mixité intergénérationnelle. Ainsi, les locataires qui sous-louent une partie de leur logement à une personne de moins de 30 ans pourraient bénéficier d’une aide personnelle au logement (APL) et vice versa.
Le réseau Hapa (habitat partagé et accompagné) a quant à lui été entendu par le Sénat pour formuler des propositions favorisant le développement de l’habitat partagé à destination des personnes âgées ou en situation de handicap.
En effet, malgré la simplicité du concept - il s’agit de vivre ensemble dans un même logement, en mettant en commun ses ressources et en gérant le lieu de manière collective -, sa mise en œuvre n’est pas toujours évidente.
Dominique Doré, l'une des habitantes de la Maison des Babayagas à Montreuil, le confiait le mois dernier.
Et dans le cas d’un lieu partagé par des personnes âgées, en perte d’autonomie, malades parfois comme à la Maison du Thil à Beauvais, il faut veiller à garantir la participation de tous les colocataires.
Sans compter la question de l’équilibre financier, souvent fragile, même s’il est possible, en théorie, de mutualiser l’allocation personnalisée d’autonomie pour rendre possible l’intervention en continu d’un(e) aide à domicile par exemple.
Reste que ces lieux innovants, collectifs se développent. Et qu’ils suscitent un intérêt grandissant, de la part des pouvoirs publics comme des particuliers.
Ainsi, en février, le réseau Hapa a organisé huit rencontres à Lille, Nancy, Mulhouse, Lyon, Aix, Toulouse, Angers et Paris. Elles ont rassemblé de nombreux participants d’origines variées, dont 20 % d’aidants.
Et en mai se déroulent les journées portes ouvertes du réseau Habitat participatif. L’occasion de visiter des lieux uniques un peu partout en France.
Voir le calendrier des journées portes ouvertes.
Le réseau organise par ailleurs ses rencontres nationales de l’habitat participatif du 5 au 7 juillet à Nantes.
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