Société : quelle prise en charge pour le grand âge ?
Après deux journées de mobilisation pour un meilleur accompagnement des personnes âgées à domicile et en Ehpad, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn rappelait dimanche sur France Inter que « nous serons cinq millions de personnes de plus de 85 ans en 2050 ». Alors, quelle prise en charge pour le grand âge demain ?
Grand âge ne rime pas nécessairement avec perte d’autonomie sévère. Mais selon l’Insee, le nombre de personnes âgées « dépendantes » au sens de l’Apa (c’est-à-dire susceptible de toucher l’allocation personnalisée d’autonomie) atteindrait 2,3 millions à l’horizon 2060.
Des personnes qu’il faudra accompagner, en établissement ou chez elles, avec un personnel suffisamment nombreux et bien formé… qui fait déjà défaut aujourd’hui, comme l’ont mis en lumière les mobilisations de janvier et de mars.
Epuisement des professionnels, des aidants, restes à charge qui plombent les familles… on connaît déjà les conséquences d’une politique qui ne finance pas la prise en charge de la perte d’autonomie à la hauteur des besoins.
Le rapport sur les Ehpad des députées Caroline Fiat (FI) et Monique Iborra (LREM), remis à l’Assemblée nationale le 14 mars, préconise notamment une norme opposable, donc obligatoire, d’encadrement dans les Ehpad.
Il faudrait, selon elles, doubler le nombre d’aides-soignants et d’infirmiers dans les établissements d’ici à 4 ans. Une proposition qui « suppose un effort financier ambitieux », estimé par Caroline Fiat « entre 8 et 10 milliards [d'euros] à terme ».
Sans compter les autres mesures qu’il faudrait mettre en place, en établissement comme à domicile…
Mais où trouver l’argent ?
Selon une récente enquête, 6 Français sur 10 trouvent normal que la France consacre environ le tiers de son revenu national au financement de la protection sociale. Près d’un Français sur 4 trouve même ce montant insuffisant. Et deux aidants sur trois pensent qu’il revient à l'Etat de prendre en charge financièrement les personnes âgées en perte d’autonomie.
Agnès Buzyn a affirmé dimanche qu’il fallait « ouvrir un débat de société sur la façon de financer la dépendance dans les années qui viennent ». Le ministère des Solidarités et de la Santé va notamment travailler avec le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge.
Espérons qu’il débouche sur des solutions pérennes, soutenables... à l'heure où dans d'autres pays, comme au Japon cette semaine, la prise en charge du grand âge pose de plus en plus question.
Grand âge ne rime pas nécessairement avec perte d’autonomie sévère. Mais selon l’Insee, le nombre de personnes âgées « dépendantes » au sens de l’Apa (c’est-à-dire susceptible de toucher l’allocation personnalisée d’autonomie) atteindrait 2,3 millions à l’horizon 2060.
Des personnes qu’il faudra accompagner, en établissement ou chez elles, avec un personnel suffisamment nombreux et bien formé… qui fait déjà défaut aujourd’hui, comme l’ont mis en lumière les mobilisations de janvier et de mars.
Epuisement des professionnels, des aidants, restes à charge qui plombent les familles… on connaît déjà les conséquences d’une politique qui ne finance pas la prise en charge de la perte d’autonomie à la hauteur des besoins.
Le rapport sur les Ehpad des députées Caroline Fiat (FI) et Monique Iborra (LREM), remis à l’Assemblée nationale le 14 mars, préconise notamment une norme opposable, donc obligatoire, d’encadrement dans les Ehpad.
Il faudrait, selon elles, doubler le nombre d’aides-soignants et d’infirmiers dans les établissements d’ici à 4 ans. Une proposition qui « suppose un effort financier ambitieux », estimé par Caroline Fiat « entre 8 et 10 milliards [d'euros] à terme ».
Sans compter les autres mesures qu’il faudrait mettre en place, en établissement comme à domicile…
Mais où trouver l’argent ?
Selon une récente enquête, 6 Français sur 10 trouvent normal que la France consacre environ le tiers de son revenu national au financement de la protection sociale. Près d’un Français sur 4 trouve même ce montant insuffisant. Et deux aidants sur trois pensent qu’il revient à l'Etat de prendre en charge financièrement les personnes âgées en perte d’autonomie.
Agnès Buzyn a affirmé dimanche qu’il fallait « ouvrir un débat de société sur la façon de financer la dépendance dans les années qui viennent ». Le ministère des Solidarités et de la Santé va notamment travailler avec le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge.
Espérons qu’il débouche sur des solutions pérennes, soutenables... à l'heure où dans d'autres pays, comme au Japon cette semaine, la prise en charge du grand âge pose de plus en plus question.