Etre aidant, être aidé
Grève des aidantes en Espagne
Femmes écartelées entre leurs fonctions d’aides
A la veille d’une nouvelle journée de mobilisation des professionnels des services à domicile et des établissements d’accueil pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ce 15 mars partout en France, la question de l’aide aux plus fragilisés sort de l’ombre.
En Espagne, 5,3 millions femmes ont surpris le monde politique ce 8 mars (journée des droits des femmes) en organisant plus de cent rassemblements autour des revendications d'égalité des droits et des salaires. Précarité au travail plus forte pour les femmes, le déséquilibre salarial (- 13 % pour les femmes dans la sphère sociale en Espagne , - 19 % dans le privé, - 40 % dans le secteur financier), obstacles à une activité professionnelle compatible avec la vie familiale (horaires de travail et très faibles salaires des aides à domicile par exemple).
Comme en France, elles sont en première ligne sur l’aide et le soin, derrières les portes, à domicile, dans l’accompagnement des situations difficiles (maladies neurodégénératives, troubles du comportement des personnes malades Alzheimer).
« Ces tâches et activités invisibles sont mal prises en compte par les hommes au pouvoir », hurlent les femmes Espagnoles.
En France aussi, soulignent les débats sur la non-reconnaissance des aidants dans les débats sur la proposition de loi à l’Assemblée Nationale.
"Ils nous ont enlevé tellement de choses qu'ils ont fini par nous enlever notre peur".
Ce slogan raisonne avec la peur de la vieillesse, de l’entrée en maison médicalisée.
Il nous faut révolutionner individuellement et collectivement l'avancée en âge pour qu'elle fasse moins peur.
Il nous faut révolutionner les services d'aide et de soin, les institutions, pour les rendre rassurants, accueillants, bienveillants.
Il nous faut les révolutionner pour que les salariés qui y travaillent (essentiellement des femmes) soient fiers de leur travail, de leur prendre soin.
Ces professionnels manquent objectivement de moyens face à la montée de la demande d'aide et de soins. Ils descendront dans la rue ce 15 mars.
Mais pas de moyens nouveaux sans outils, repères, aides pour révolutionner ce prendre soin.
Certains y parviennent. Comment les repérer, les mettre, les accompagner en avant ? Les 15 structures labellisées Humanitude le montrent. Voir le reportage de France 3 dans un Ehpad de Cussac en cours de labellisation.
On le voit : ils lèvent la culpabilité des familles qui découvre le profesionnalisme nécessaire pour bien accompagner la fragilité, la polypathologie, debout jusqu'au bout ! Vous retrouverez ces structures dans l’annuaire d’Agevillage.
Face à ces enjeux, imaginons une « journée sans femme », plutôt une journée « sans aidant » pour y associer les hommes, et l’on verrait leur poids dans la vie de notre société !
Chiche.
En Espagne, 5,3 millions femmes ont surpris le monde politique ce 8 mars (journée des droits des femmes) en organisant plus de cent rassemblements autour des revendications d'égalité des droits et des salaires. Précarité au travail plus forte pour les femmes, le déséquilibre salarial (- 13 % pour les femmes dans la sphère sociale en Espagne , - 19 % dans le privé, - 40 % dans le secteur financier), obstacles à une activité professionnelle compatible avec la vie familiale (horaires de travail et très faibles salaires des aides à domicile par exemple).
Comme en France, elles sont en première ligne sur l’aide et le soin, derrières les portes, à domicile, dans l’accompagnement des situations difficiles (maladies neurodégénératives, troubles du comportement des personnes malades Alzheimer).
« Ces tâches et activités invisibles sont mal prises en compte par les hommes au pouvoir », hurlent les femmes Espagnoles.
En France aussi, soulignent les débats sur la non-reconnaissance des aidants dans les débats sur la proposition de loi à l’Assemblée Nationale.
"Ils nous ont enlevé tellement de choses qu'ils ont fini par nous enlever notre peur".
Ce slogan raisonne avec la peur de la vieillesse, de l’entrée en maison médicalisée.
Il nous faut révolutionner individuellement et collectivement l'avancée en âge pour qu'elle fasse moins peur.
Il nous faut révolutionner les services d'aide et de soin, les institutions, pour les rendre rassurants, accueillants, bienveillants.
Il nous faut les révolutionner pour que les salariés qui y travaillent (essentiellement des femmes) soient fiers de leur travail, de leur prendre soin.
Ces professionnels manquent objectivement de moyens face à la montée de la demande d'aide et de soins. Ils descendront dans la rue ce 15 mars.
Mais pas de moyens nouveaux sans outils, repères, aides pour révolutionner ce prendre soin.
Certains y parviennent. Comment les repérer, les mettre, les accompagner en avant ? Les 15 structures labellisées Humanitude le montrent. Voir le reportage de France 3 dans un Ehpad de Cussac en cours de labellisation.
On le voit : ils lèvent la culpabilité des familles qui découvre le profesionnalisme nécessaire pour bien accompagner la fragilité, la polypathologie, debout jusqu'au bout ! Vous retrouverez ces structures dans l’annuaire d’Agevillage.
Face à ces enjeux, imaginons une « journée sans femme », plutôt une journée « sans aidant » pour y associer les hommes, et l’on verrait leur poids dans la vie de notre société !
Chiche.