Etre aidant, être aidé
Jeunes en 1968, aidant/aidé en 2018 ?
Révolution… de la longévité
La révolution de la longévité provoquera-t-elle 50 ans après mai 1968 une nouvelle onde de choc dans notre société ?
Les jeunes soixante-huitards ont vieilli.
Etudiants en grève, révolutionnaires en herbe, manifestants pour l'évolution des moeurs... ils ont 50 ans de plus aujourd'hui en 2018.
Certains ont vécu les années Sida et la lutte pour faire reconnaître la réalité des personnes malades (voir le film 120 battements par minutes).
Beaucoup ont accompagné leurs parents, des proches dans leur toute fin de vie.
Ces ex-soixante-huitards sont aujourd'hui aidants ou aidés.
Vont-ils révolutionner les villes pour qu'elles deviennent "amies des aînés" eux qui scandaient "la beauté est dans la rue" ?
Vont-ils participer concrètement à des villes plus lentes, plus adaptées à tous les âges et donc aux seniors qui se fragilisent mais restent plus marcheurs que les autres ?
Vont-ils défiler dans les rues avec leurs cannes, leurs déambulateurs, en joëllette (comme à Metz) pour défendre leurs droits et ceux de leurs aidants proches et professionnels qui prennent soin d'eux ?
Vont-ils peindre leurs envies, leurs idées, leurs revendications (mur blanc = peuple muet) ? Vont-ils ouvrir des espaces de convivialité, d'activités physiques, culturelles adaptées ? Vont-ils inventer des logements différents, adaptés, chaleureux, connectés ?
Parce qu'on ne matraque pas l'imagination, vont-ils continuer de créer, de jouer (comme la troupe les Farfelus de l'Ehpad de Seynod) ?
Vont-ils lever les tabous de la sexualité jusqu'au bout de la vie car ils taguaient "faites l'amour pas la guerre" ?
"Mon coprs est à moi" lisait-on sur les pancartes en 68. Quid de la maladie, de l'autonomie, de la liberté, de la fin de vie en France 50 ans plus tard ?
"Sous les pavés : la plage" : vont-ils créer les services qui leur conviennent mais bousculent les codes : le baluchon Alzheimer, des services connectés, performants, des établissements lieux de vie-lieu d'envies (principe du Label Humanitude) ?
Parce que "tout est politique", vont-ils s'emparer de cette société qui refuse de vieillir, qui reste âgiste pour accepter de mobiliser les forces sociales et bien vieillir dans un environnement favorable, avec des services, des parcours, des professionnels compétents, en nombre suffisant ?
L'année 2018 s'ouvre avec son lot de changement et ses perspectives de mouvements sociaux dans les établissements pour personnes âgées dépendantes et les services à domicile pour le 30 janvier prochain. Entendrons-nous ces anciens soixante-huitards ?
Ils ne pourront interdire (d'interdire), de vieillir, de mourir...
Allez, "soyons réalistes, demandons l'impossible."
Les jeunes soixante-huitards ont vieilli.
Etudiants en grève, révolutionnaires en herbe, manifestants pour l'évolution des moeurs... ils ont 50 ans de plus aujourd'hui en 2018.
Certains ont vécu les années Sida et la lutte pour faire reconnaître la réalité des personnes malades (voir le film 120 battements par minutes).
Beaucoup ont accompagné leurs parents, des proches dans leur toute fin de vie.
Ces ex-soixante-huitards sont aujourd'hui aidants ou aidés.
Vont-ils révolutionner les villes pour qu'elles deviennent "amies des aînés" eux qui scandaient "la beauté est dans la rue" ?
Vont-ils participer concrètement à des villes plus lentes, plus adaptées à tous les âges et donc aux seniors qui se fragilisent mais restent plus marcheurs que les autres ?
Vont-ils défiler dans les rues avec leurs cannes, leurs déambulateurs, en joëllette (comme à Metz) pour défendre leurs droits et ceux de leurs aidants proches et professionnels qui prennent soin d'eux ?
Vont-ils peindre leurs envies, leurs idées, leurs revendications (mur blanc = peuple muet) ? Vont-ils ouvrir des espaces de convivialité, d'activités physiques, culturelles adaptées ? Vont-ils inventer des logements différents, adaptés, chaleureux, connectés ?
Parce qu'on ne matraque pas l'imagination, vont-ils continuer de créer, de jouer (comme la troupe les Farfelus de l'Ehpad de Seynod) ?
Vont-ils lever les tabous de la sexualité jusqu'au bout de la vie car ils taguaient "faites l'amour pas la guerre" ?
"Mon coprs est à moi" lisait-on sur les pancartes en 68. Quid de la maladie, de l'autonomie, de la liberté, de la fin de vie en France 50 ans plus tard ?
"Sous les pavés : la plage" : vont-ils créer les services qui leur conviennent mais bousculent les codes : le baluchon Alzheimer, des services connectés, performants, des établissements lieux de vie-lieu d'envies (principe du Label Humanitude) ?
Parce que "tout est politique", vont-ils s'emparer de cette société qui refuse de vieillir, qui reste âgiste pour accepter de mobiliser les forces sociales et bien vieillir dans un environnement favorable, avec des services, des parcours, des professionnels compétents, en nombre suffisant ?
L'année 2018 s'ouvre avec son lot de changement et ses perspectives de mouvements sociaux dans les établissements pour personnes âgées dépendantes et les services à domicile pour le 30 janvier prochain. Entendrons-nous ces anciens soixante-huitards ?
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