Comprendre les fragilités
De nouveaux signes prédictifs de la maladie d'Alzheimer ?
Ce sont généralement les symptômes liés à la mémoire qui donnent l’alerte et conduisent au dépistage de la maladie d’Alzheimer. Mais les troubles de la mémoire apparaissent à un stade modéré : les chercheurs travaillent donc sans relâche pour trouver des signes annonciateurs détectables au stade précoce. Le point sur les dernières hypothèses en date, qui restent pour l’instant à manier avec prudence…
Les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer (mais aussi de Parkinson) subissent une perte d’odorat. Il commence par s’atténuer progressivement, bien avant le diagnostic.
Aussi, des chercheurs du Massachusetts General Hospital (USA) ont fait passer deux tests olfactifs à 183 personnes âgées, qui étaient atteintes pour moitié de troubles cognitifs.
Sans surprise, ces derniers ont obtenu de moins bons résultats aux tests... mais les personnes en bonne santé, mais inquiètes également.
Source : Episodic memory of odors stratifies Alzheimer biomarkers in normal elderly
Des chercheurs de l’université de Birmingham (Grande-Bretagne) se sont interrogés sur les liens entre maladies neurodégénératives et langage. Plus précisément, ils ont observé par électroencéphalogramme l’activité cérébrale de 25 personnes en train de passer un test de compréhension orale.
Les participants avaient été choisis en fonction de leur état de santé cognitif. Les personnes atteintes de déficience cognitive légère (et donc à risque de développer la maladie d’Alzheimer) obtenaient des résultats qui se démarquaient des autres, bien que les troubles du langage à proprement parler apparaissent à un stade bien plus tardif de la maladie.
L’électroencéphalogramme pourrait donc tenir lieu de test prédictif non-invasif. Reste maintenant à valider cette hypothèse sur une cohorte de patients plus conséquente.
Source : EEG oscillations during word processing predict MCI conversion to Alzheimer's disease
Dans une étude au long court, le Dr Keenan Walker (John Hopkins, USA) et son équipe ont étudié le lien entre inflammation chronique et maladies neurodégénératives.
1633 participants se sont tout d’abord vu attribuer un « score d’inflammation » par l’analyse de cinq marqueurs sanguins spécifiques, dont le taux de globules blancs.
24 ans plus tard, ils ont passé des IRM pour mesurer les volumes de différentes zones cérébrales. Résultat : les personnes présentant un score élevé étaient plus enclines à souffrir de changements cérébraux délétères.
L’inflammation pourrait donc jouer le rôle de signe d’alerte précoce.
Mais attention, tempère le docteur Carol Routledge, directrice de la recherche chez Alzheimer's Research UK, d’une part l’étude n’indique pas si les participants étaient diagnostiqués ou non, et d’autre part, est-ce l’inflammation qui est en cause ou l’inflammation est-elle plutôt la réponse du corps à d’autres processus pathologiques ?
Source : Midlife systemic inflammatory markers are associated with late-life brain
La piste de l’odorat
Les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer (mais aussi de Parkinson) subissent une perte d’odorat. Il commence par s’atténuer progressivement, bien avant le diagnostic.
Aussi, des chercheurs du Massachusetts General Hospital (USA) ont fait passer deux tests olfactifs à 183 personnes âgées, qui étaient atteintes pour moitié de troubles cognitifs.
Sans surprise, ces derniers ont obtenu de moins bons résultats aux tests... mais les personnes en bonne santé, mais inquiètes également.
Source : Episodic memory of odors stratifies Alzheimer biomarkers in normal elderly
Le langage en question
Des chercheurs de l’université de Birmingham (Grande-Bretagne) se sont interrogés sur les liens entre maladies neurodégénératives et langage. Plus précisément, ils ont observé par électroencéphalogramme l’activité cérébrale de 25 personnes en train de passer un test de compréhension orale.
Les participants avaient été choisis en fonction de leur état de santé cognitif. Les personnes atteintes de déficience cognitive légère (et donc à risque de développer la maladie d’Alzheimer) obtenaient des résultats qui se démarquaient des autres, bien que les troubles du langage à proprement parler apparaissent à un stade bien plus tardif de la maladie.
L’électroencéphalogramme pourrait donc tenir lieu de test prédictif non-invasif. Reste maintenant à valider cette hypothèse sur une cohorte de patients plus conséquente.
Source : EEG oscillations during word processing predict MCI conversion to Alzheimer's disease
Inflammation et volumes du cerveau
Dans une étude au long court, le Dr Keenan Walker (John Hopkins, USA) et son équipe ont étudié le lien entre inflammation chronique et maladies neurodégénératives.
1633 participants se sont tout d’abord vu attribuer un « score d’inflammation » par l’analyse de cinq marqueurs sanguins spécifiques, dont le taux de globules blancs.
24 ans plus tard, ils ont passé des IRM pour mesurer les volumes de différentes zones cérébrales. Résultat : les personnes présentant un score élevé étaient plus enclines à souffrir de changements cérébraux délétères.
L’inflammation pourrait donc jouer le rôle de signe d’alerte précoce.
Mais attention, tempère le docteur Carol Routledge, directrice de la recherche chez Alzheimer's Research UK, d’une part l’étude n’indique pas si les participants étaient diagnostiqués ou non, et d’autre part, est-ce l’inflammation qui est en cause ou l’inflammation est-elle plutôt la réponse du corps à d’autres processus pathologiques ?
Source : Midlife systemic inflammatory markers are associated with late-life brain
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