Connaître vos droits
Exigeons la bientraitance en EHPAD
Décision individuelle et collective
Le magazine de France 3 "Pièces à conviction" a, à nouveau, porté un coup à l'image des établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Il éclaire sur des pratiques insupportables (si elle sont vérifiées) mais aussi sur les manques récurrents de professionnels formés, compétents et encadrés face des besoins en soin, en qualité de vie très compliqués (maladies neuro-dégénératives de type Alzheimer avec troubles du comportement, plusieurs pathologies complexes, fin de vie). Les personnes accueillies sont en effet de plus en plus malades, fragiles, désorientées mais n'en restent pas moins des citoyens à part entière.
Face aux risques de représailles, face au manque de solutions de repli abordables et accessibles, le silence, l'omerta s'installent avec le risque d'abandon des plus isolés, des plus vulnérables.
Individuellement et collectivement nous devons faire évoluer cette réalité, nous devons participer à l'exigence de bientraitance.
Comment ?
En refusant le sentiment d'impuissance, l'abandon des résidents, des familles mais aussi des professionnels qui y travaillent.
En acceptant l'idée que ces maisons puissent être des lieux où l'on termine le plus sereinement possible (et j'ose le plus joyeusement possible) sa vie.
En dénonçant toute situation indigne, toute pratique illégale : chaque structure a une procédure de déclaration de plaintes, d'évènements dits indésirables, voir aussi notre article "quel recours en cas de conflits ?". On dénonce d'abord au sein de la structure et si aucune suite n'est donnée, on interpelle les associations, les fédérations, les élus, les autorités de tarification, le 3977 (Allo maltraitance), la presse locale, nationale...
En accompagnant les professionnels qui se battent pour obtenir des moyens décents face aux besoins en soins, mais aussi en vie sociale et culturelle.
En nous investissant au sein des structures dans les conseils de la vie sociale (CVS), en nous formant, en nous informant sur les enjeux au sein de ces établissements accompagnant la dernière partie de la vie.
En soutenant les démarches de soutien de la qualité et donc de contrôle de l'accompagnement de ces personnes vulnérables et de leurs proches aidants.
En s'inspirant des structures moteurs, innovantes, que nous présentons chaque semaine sur Agevillage (voir cette semaine ces personnes malades Alzheimer qui créent au musée, les rencontres intergénérationelles autour de la musique). En allant voir ces EHPAD labellisés ou qui se sont engagés vers le label Humanitude, le 1er label de bientraitance. Il démontre que l'on peut vivre et mourir debout dans ces lieux de vie-lieux d'envies, mais pas sans moyens.
Bref, comme vous le feriez pour vos enfants dans les écoles, il s'agit d'investir ces maisons qui sont encore trop des lieux de retrait pour en faire des lieux d'attraits comme l'explique Philippe Crône, Humanitude Animation. Il faut aussi l'engagement des associations, des élus, des autorités de tutelle en ce sens.
Seul : il sera difficile de faire bouger les choses.
Dans nos têtes, dans la cité, nous devons partager le sentiment que vieillir debout est possible, que ces lieux sont positifs pour les derniers temps de la vie. Que nous avons plus à gagner qu'à perdre, d'y entrer.
A force de conviction que ce n'est pas un voeu pieu, que ce n'est pas impossible : exigeons la bientraitance en EHPAD.
Pour les 500 000 résidents aujourd'hui. Pour nous demain.
Et en plus c'est "rentable" pour l'intérêt général : les professionnels y sont valorisés, motivés, moins malades. Les résidents y sont moins hospitalisés, ils consomment moins de médicaments.
Il faut sûrement aussi qu'une figure politique s'empare de la question.
Qu'attend-on ?
Il éclaire sur des pratiques insupportables (si elle sont vérifiées) mais aussi sur les manques récurrents de professionnels formés, compétents et encadrés face des besoins en soin, en qualité de vie très compliqués (maladies neuro-dégénératives de type Alzheimer avec troubles du comportement, plusieurs pathologies complexes, fin de vie). Les personnes accueillies sont en effet de plus en plus malades, fragiles, désorientées mais n'en restent pas moins des citoyens à part entière.
Face aux risques de représailles, face au manque de solutions de repli abordables et accessibles, le silence, l'omerta s'installent avec le risque d'abandon des plus isolés, des plus vulnérables.
Individuellement et collectivement nous devons faire évoluer cette réalité, nous devons participer à l'exigence de bientraitance.
Comment ?
En refusant le sentiment d'impuissance, l'abandon des résidents, des familles mais aussi des professionnels qui y travaillent.
En acceptant l'idée que ces maisons puissent être des lieux où l'on termine le plus sereinement possible (et j'ose le plus joyeusement possible) sa vie.
En dénonçant toute situation indigne, toute pratique illégale : chaque structure a une procédure de déclaration de plaintes, d'évènements dits indésirables, voir aussi notre article "quel recours en cas de conflits ?". On dénonce d'abord au sein de la structure et si aucune suite n'est donnée, on interpelle les associations, les fédérations, les élus, les autorités de tarification, le 3977 (Allo maltraitance), la presse locale, nationale...
En accompagnant les professionnels qui se battent pour obtenir des moyens décents face aux besoins en soins, mais aussi en vie sociale et culturelle.
En nous investissant au sein des structures dans les conseils de la vie sociale (CVS), en nous formant, en nous informant sur les enjeux au sein de ces établissements accompagnant la dernière partie de la vie.
En soutenant les démarches de soutien de la qualité et donc de contrôle de l'accompagnement de ces personnes vulnérables et de leurs proches aidants.
En s'inspirant des structures moteurs, innovantes, que nous présentons chaque semaine sur Agevillage (voir cette semaine ces personnes malades Alzheimer qui créent au musée, les rencontres intergénérationelles autour de la musique). En allant voir ces EHPAD labellisés ou qui se sont engagés vers le label Humanitude, le 1er label de bientraitance. Il démontre que l'on peut vivre et mourir debout dans ces lieux de vie-lieux d'envies, mais pas sans moyens.
Bref, comme vous le feriez pour vos enfants dans les écoles, il s'agit d'investir ces maisons qui sont encore trop des lieux de retrait pour en faire des lieux d'attraits comme l'explique Philippe Crône, Humanitude Animation. Il faut aussi l'engagement des associations, des élus, des autorités de tutelle en ce sens.
Seul : il sera difficile de faire bouger les choses.
Dans nos têtes, dans la cité, nous devons partager le sentiment que vieillir debout est possible, que ces lieux sont positifs pour les derniers temps de la vie. Que nous avons plus à gagner qu'à perdre, d'y entrer.
A force de conviction que ce n'est pas un voeu pieu, que ce n'est pas impossible : exigeons la bientraitance en EHPAD.
Pour les 500 000 résidents aujourd'hui. Pour nous demain.
Et en plus c'est "rentable" pour l'intérêt général : les professionnels y sont valorisés, motivés, moins malades. Les résidents y sont moins hospitalisés, ils consomment moins de médicaments.
Il faut sûrement aussi qu'une figure politique s'empare de la question.
Qu'attend-on ?
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