Jusqu'à 58 médicaments pour une même personne âgée : la polymédication ne faiblit pas
14 médicaments en moyenne
Les faits ne sont pas nouveaux… et c’est bien là le problème : alors que les alertes concernant la surmédication des personnes âgées se succèdent, année après année, la situation est loin de s’améliorer, à en croire le dossier publié ce mois par 60 millions de consommateurs. Constats et pistes de solution.
14 médicaments prescrits en moyenne, sans compter l’automédication. Après avoir analysé les ordonnances traitées par 2670 pharmacies françaises, le constat est sans appel : une personne âgée de plus de 65 ans sur cinq prend régulièrement au moins sept médicaments, indique l'étude reprise dans le magazine.
Et la majorité de ces seniors surmédiqués en consomment 14 en moyenne, avec un record à 58 traitements !
Une surconsommation lourde de conséquences : les interactions nocives et le mésusage des médicaments causeraient 7500 décès par an chez les personnes âgées.
Dans l'étude, près de 9 personnes âgées polymédiquées sur 10 sont confrontées en continu à plus de trois associations médicamenteuses à risque.
Plusieurs facteurs expliquent ce chiffre élevé. D’abord, l’incidence des maladies chroniques, qui nécessitent un traitement au long cours, augmentent avec l’âge.
Ensuite, certains médicaments sont mal prescrits. C’est notamment le cas des antidépresseurs ou des anxiolytiques (benzodiazépine), qui ne devraient être pris que sur des périodes courtes, mais sont parfois prescrits sur de longues durées.
Enfin, les ordonnances en question émanent de deux à trois médecins différents : un vrai problème de coordination des soins, et l’échec du dossier médical partagé ne risque pas d’améliorer la situation.
D’abord, profiter de chaque visite chez le médecin pour demander une réévaluation des traitements prescrits : sont-ils toujours nécessaires ?
Ne pas hésiter non plus à consulter et évoquer le sujet en cas de chute, de changement d’humeur ou de comportement, de malaises, de pertes de mémoire ou de troubles du système digestif.
Enfin, écouter le pharmacien. Il dispose normalement d’un dossier pharmaceutique qui recensent tous les médicaments dispensés au cours des trois derniers mois. Il peut donc être mieux informé que le médecin quant à l’étendue des traitements prescrits et repérer les interactions néfastes ou contre-indications.
Médecin, famille, aidants et pharmaciens jouent un rôle essentiel dans la prévention de la polymédication.
Source : 60 millions de consommateurs n° 530 - octobre 2017
Pour aller plus loin
14 médicaments prescrits en moyenne, sans compter l’automédication. Après avoir analysé les ordonnances traitées par 2670 pharmacies françaises, le constat est sans appel : une personne âgée de plus de 65 ans sur cinq prend régulièrement au moins sept médicaments, indique l'étude reprise dans le magazine.
Et la majorité de ces seniors surmédiqués en consomment 14 en moyenne, avec un record à 58 traitements !
Une surconsommation lourde de conséquences : les interactions nocives et le mésusage des médicaments causeraient 7500 décès par an chez les personnes âgées.
Dans l'étude, près de 9 personnes âgées polymédiquées sur 10 sont confrontées en continu à plus de trois associations médicamenteuses à risque.
Plusieurs facteurs expliquent ce chiffre élevé. D’abord, l’incidence des maladies chroniques, qui nécessitent un traitement au long cours, augmentent avec l’âge.
Ensuite, certains médicaments sont mal prescrits. C’est notamment le cas des antidépresseurs ou des anxiolytiques (benzodiazépine), qui ne devraient être pris que sur des périodes courtes, mais sont parfois prescrits sur de longues durées.
Enfin, les ordonnances en question émanent de deux à trois médecins différents : un vrai problème de coordination des soins, et l’échec du dossier médical partagé ne risque pas d’améliorer la situation.
Alors, que faire ?
D’abord, profiter de chaque visite chez le médecin pour demander une réévaluation des traitements prescrits : sont-ils toujours nécessaires ?
Ne pas hésiter non plus à consulter et évoquer le sujet en cas de chute, de changement d’humeur ou de comportement, de malaises, de pertes de mémoire ou de troubles du système digestif.
Enfin, écouter le pharmacien. Il dispose normalement d’un dossier pharmaceutique qui recensent tous les médicaments dispensés au cours des trois derniers mois. Il peut donc être mieux informé que le médecin quant à l’étendue des traitements prescrits et repérer les interactions néfastes ou contre-indications.
Médecin, famille, aidants et pharmaciens jouent un rôle essentiel dans la prévention de la polymédication.
Source : 60 millions de consommateurs n° 530 - octobre 2017
Pour aller plus loin