A lire : L'homme qui ne pouvait pas mourir, un roman de Philippe Mari
Atteint d’un cancer en phase terminale, Bruno Prat doit finir ses jours dans un service de soins palliatifs. Seulement, son séjour se prolonge, au grand dam du Dr Escoffier, qui dirige le service, et de Clotilde de Saint-Affrique, la psychologue de l’établissement, qui essuie refus sur refus à chaque tentative de soumettre le malade à sa « technique archéologique d’investigation psychique ». Mais qu’est-ce qui peut bien empêcher Bruno Prat de mourir ?
« Bruno Prat était incompatible avec l’idée de déléguer à autrui la délégation existentielle de sa fin de vie », écrit l’auteur page 114.
L’homme, féru de philosophie, refuse de laisser l’équipe des soins palliatifs l’aider à trouver un sens à sa vie, et donc à sa mort.
Ce qui agace prodigieusement les soignants… Des négociations s’entament pour trouver un compromis.
« Aussitôt Bruno se sentit comme un représentant de l’Autorité Palestinienne participant à une énième tentative de compromis avec Israël pour trouver une solution de paix. Pour être accepté comme interlocuteur autour de la table de négociation, il devait d’abord reconnaître la légitimité de l’existence de ce service de soins palliatifs » (page 71).
Finalement, Bruno acceptera de subir une narco-analyse, sous l’influence de penthotal (le fameux sérum de vérité) et recevra en échange une dose létale de produit qui lui permettre de décider lui-même de sa fin.
Un retour dans son passé de militant trotskyste dans les années 1970 permettra à Julie, la psychologue stagiaire, de lever le voile sur des événements occultés par Bruno…
Au-delà des descriptions savoureuses de l’auteur et du mystère savamment entretenu sur le passé du mourant, le roman soulève nombre de questions.
Autour de la fin de vie, de la façon dont elle s’impose à nous, aux autres. Mais aussi sur l’impuissance des malades face aux soignants (en plus de sa maladie, Bruno est immobilisé par une fracture du bassin qui survient au début du livre), le peu de latitude pour faire ses propres choix.
L’homme qui ne pouvait pas mourir
Philippe Mari
Page 14 éditions
2017
14 euros
Commander l'ouvrage
« Bruno Prat était incompatible avec l’idée de déléguer à autrui la délégation existentielle de sa fin de vie », écrit l’auteur page 114.
L’homme, féru de philosophie, refuse de laisser l’équipe des soins palliatifs l’aider à trouver un sens à sa vie, et donc à sa mort.
Ce qui agace prodigieusement les soignants… Des négociations s’entament pour trouver un compromis.
« Aussitôt Bruno se sentit comme un représentant de l’Autorité Palestinienne participant à une énième tentative de compromis avec Israël pour trouver une solution de paix. Pour être accepté comme interlocuteur autour de la table de négociation, il devait d’abord reconnaître la légitimité de l’existence de ce service de soins palliatifs » (page 71).
Finalement, Bruno acceptera de subir une narco-analyse, sous l’influence de penthotal (le fameux sérum de vérité) et recevra en échange une dose létale de produit qui lui permettre de décider lui-même de sa fin.
Un retour dans son passé de militant trotskyste dans les années 1970 permettra à Julie, la psychologue stagiaire, de lever le voile sur des événements occultés par Bruno…
Au-delà des descriptions savoureuses de l’auteur et du mystère savamment entretenu sur le passé du mourant, le roman soulève nombre de questions.
Autour de la fin de vie, de la façon dont elle s’impose à nous, aux autres. Mais aussi sur l’impuissance des malades face aux soignants (en plus de sa maladie, Bruno est immobilisé par une fracture du bassin qui survient au début du livre), le peu de latitude pour faire ses propres choix.
L’homme qui ne pouvait pas mourir
Philippe Mari
Page 14 éditions
2017
14 euros
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