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Bien vieillir (prendre soin de soi)

15 % des 60 ans et plus ne sont pas sortis de chez eux pendant le premier confinement

Auteur Guillaume Vonthron

Temps de lecture 2 min

Date de publication 06/04/2021

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Interdictions de déplacements inter-régions, fermeture des écoles… depuis samedi, l’ensemble de la France métropolitaine est soumis à de nouvelles restrictions pour tenter d’endiguer la troisième vague épidémique. Un confinement, plus léger, qui semble avoir été pensé pour limiter les effets délétères de telles mesures sur la santé physique et mentale des Français et en particulier des plus âgés. A cet effet, l’association Les Petits Frères des Pauvres publie un rapport mettant en évidence les impacts de la crise sanitaire sur l’isolement des personnes âgées.

Après un premier rapport publié en juin, Les Petits Frères des Pauvres dévoilent les résultats d’une nouvelle enquête, réalisée en collaboration avec le Cercle Vulnérabilités et Société.

Menée auprès de personnes âgées, de professionnels de santé, d'aidants et de bénévoles, elle a pour vocation de montrer conséquences de la crise sanitaire à long-terme sur les personnes âgées.

Impact sur la santé physique et mentale, risque de fracture entre les générations, isolement… l’enquête menée par les Petits Frères des Pauvres souligne les répercussions de la crise sanitaire sur la condition de vie des personnes âgées et rappelle que le premier confinement a généré un impact négatif sur la santé morale pour 41 % des personnes âgées et pour 31 % sur la santé physique.

15 % des 60 ans et plus ne sont pas sortis de chez eux pendant le premier confinement.

Un grand nombre de personnes qui ont témoigné ont le sentiment d’être exclues, d’être en marge de la société du fait de leur âge” précise l’association.

La crise mieux vécue dans les résidences senior

Par ailleurs, cette enquête met en lumière les inégalités face au confinement. En fonction de leur situation géographique, leur habitat ou de leurs ressources, les personnes âgées vivent de façon très hétérogène cette crise sanitaire.

Ainsi, 45 % des personnes interrogées ayant des revenus mensuels inférieurs à 1000 € ont mal vécu le confinement, contre 18 % chez les personnes dont les revenus sont supérieurs à 2000 € par mois.

Outre les moyens financiers, les résultats de l'enquête montrent que le type d’habitat a aussi joué un rôle crucial pour surmonter le confinement.

Seuls 25 % des personnes âgées vivant à domicile et 27 % en Ehpad ont répondu avoir plutôt bien vécu cette période, contre 47 % des personnes résidant dans un habitat alternatif, notamment en résidence senior.

Face à ces enseignements, Les Petits Frères des Pauvres préconisent d’améliorer l’offre d’habitat pour personnes âgées en développant l’habitat alternatif, mais aussi de soutenir et valoriser l’engagement citoyen ou encore de mettre en place une politique durable de soutien au maintien à domicile.


Consulter le rapport des Petits Frères des Pauvres

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