Bien vieillir (prendre soin de soi)
Bien vieillir : à chaque pays sa recette
Bien vieillir, un concept universel ? Pas si sûr, à en croire les résultats d’une enquête publiée par l’Observatoire des seniors. Selon les pays, en effet, les seniors y accordent plus ou moins d’importance, et s’appuient sur une recette différente pour y parvenir…
Bien sûr, certaines priorités sont communes, à commencer par la santé. Pour 92 % des Allemands, 90 % des Britanniques et 88 % des Français, bien vieillir revient avant tout à vieillir en bonne santé.
Mais ensuite, les stratégies diffèrent. Si les Britanniques sont les plus sensibles à l’alimentation, les Allemands et les Français, eux, mettent l’accent sur le bien-être (45 et 43 % des premiers dépenseraient en priorité leur argent dans des cures ou de la thalasso, contre 14 % des Britanniques).
Apprendre tout au long de la vie
Les personnes interrogées en France aimeraient aussi, pour 38 % d’entre elles, continuer à se former, à apprendre. Elles sont seulement 12 % en Allemagne.
Bien vieillir, est-ce fondamental ?
Non, répond près d’un Allemand de 50 à 70 ans sur trois. En revanche, c’est important pour 96 % des Français et 88 % des Anglais. Un écart plutôt important qui interroge.
La notion aurait-elle un sens différent selon la culture de la personne ? Ou les Allemands de plus de 50 ans seraient-ils particulièrement satisfaits de leur vie actuelle ?
Après tout, rappelait Stéphane Adam, professeur en psychologie à l’université de Liège, dans nos colonnes en janvier, "la sensation de bonheur, de qualité de vie et de bien-être augmente avec l’âge".
Selon la théorie de la sélectivité socio-émotionnelle de Laura Carstensen, explique le chercheur, lorsque nous prenons la mesure de notre finitude, généralement autour de 40 ans, nous devenons plus enclins à vivre le temps présent, à nous tourner vers les relations, les expériences qui nous apportent immédiatement du positif.
Le secret du bonheur ?