Bien vieillir (prendre soin de soi)
La guerre des âges
ou solidarité intergénérationnelle ?
Près de dix ans après l'édition du livre de Jérôme Pellissier "La guerre des âges", ce titre a été repris par le journaliste François Lenglet pour son émission "L'angle éco" ce 31 mai sur France 2.
En 2007, l'auteur de la "Guerre des âges" fustigeait notre société qui refuse de regarder en face son vieillissement au point de faire la guerre à ces vieux qu'elle juge "couteux et inutiles", à monter les générations les unes contre les autres. Il nous demandait de nous interroger sur notre regard sur les vieux... nous demain.
Le journaliste spécialiste d'économie, François Lenglet, a abordé son émission en expliquant que "Jamais la vie n'a été aussi belle pour les seniors, jamais la vie n'a été aussi dure pour les jeunes" (...) "enquête sur un pays qui maltraite sa jeunesse et dorlote sa vieillesse".
Ces propos ont bien sûr fait réagir les retraités, choqués, peinés, de se voir ainsi dépeints. "Les" retraités, "les" seniors témoignent de réalités en faits bien diverses selon leur niveau de retraite (425 000 au minimum vieillesse/ASPA), leur sexe (les femmes et la pension de réversion), leur classe/leur ambiance sociale, la génération à laquelle ils se réfèrent, la famille (la redistribution entre les générations), les proches autour de soi, le lieu de vie (son environnement), la fragilité...
Si près de 7 retraités sur 10 sont propriétaires de leur logement, combien peuvent supporter les dépenses pour l'adapter et éviter les chutes ? Combien peuvent financer les services d'aides ? Combien imaginent le parcours résidentiel qui peut s'offrir à eux ? Voir le documentaire "habiter sa vie au fil de l'âge"
D'un côté les économistes valorisent la "Silver économie" et ses perspectives de croissance, d'emplois. Ils espèrent un marché solvable et durable. "Vive les seniors", "Vive les vieux", titrent de nombreux magazines et ouvrages. Et de l'autre ces même "experts" fustigent ce marché trop coûteux ... socialement. Quelle schizophrénie.
Pourquoi vouloir opposer les générations ?
Ni les jeunes, ni les retraités, ni quelque classe d'âge à mon avis, n'aspire à supplanter les autres concernant... le taux de pauvreté.
Sans triomphalisme, Voisins solidaires montre cette semaine que les aînés sont les champions de la solidarité de proximité. Sans positivisme non plus, on voit que les seniors cherchent à se connecter, à rester en lien avec les autres (quel que soit leur âge). Ils essaient de bien vieillir et se renseignent sur les ateliers de prévention.
Dégagés des obligations professionnelles, ils ne s'engagent pas moins pour une société plus solidaire, une société pour tous les âges. Les plus fragiles sont parfois les premiers à bénéficier de cette solidarité intergénérationnelle (voir le déploiement du service civique, le rapprochement France Alzheimer/bénévoles de la Croix rouge).
Quant aux seniors qui se fragilisent, ils comptent encore sur les retraités pour cotiser à la CASA (Contribution d'additionnelle d'aide à l'autonomie), pour venir renforcer l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie), les solutions de répit pour les aidants... bien loin d'un 5eme risque de protection sociale.
Nous vieillirons tous... y compris François Lenglet. Nous espérons tous vieillir debout.
Gageons que nous saurons trouver le moyen de vivre et vieillir ensemble, toutes les générations, les unes avec les autres, les unes parmi les autres (pour l'Euro 2016 par exemple).
Surement pas les unes contre les autres.
En 2007, l'auteur de la "Guerre des âges" fustigeait notre société qui refuse de regarder en face son vieillissement au point de faire la guerre à ces vieux qu'elle juge "couteux et inutiles", à monter les générations les unes contre les autres. Il nous demandait de nous interroger sur notre regard sur les vieux... nous demain.
Le journaliste spécialiste d'économie, François Lenglet, a abordé son émission en expliquant que "Jamais la vie n'a été aussi belle pour les seniors, jamais la vie n'a été aussi dure pour les jeunes" (...) "enquête sur un pays qui maltraite sa jeunesse et dorlote sa vieillesse".
Ces propos ont bien sûr fait réagir les retraités, choqués, peinés, de se voir ainsi dépeints. "Les" retraités, "les" seniors témoignent de réalités en faits bien diverses selon leur niveau de retraite (425 000 au minimum vieillesse/ASPA), leur sexe (les femmes et la pension de réversion), leur classe/leur ambiance sociale, la génération à laquelle ils se réfèrent, la famille (la redistribution entre les générations), les proches autour de soi, le lieu de vie (son environnement), la fragilité...
Si près de 7 retraités sur 10 sont propriétaires de leur logement, combien peuvent supporter les dépenses pour l'adapter et éviter les chutes ? Combien peuvent financer les services d'aides ? Combien imaginent le parcours résidentiel qui peut s'offrir à eux ? Voir le documentaire "habiter sa vie au fil de l'âge"
D'un côté les économistes valorisent la "Silver économie" et ses perspectives de croissance, d'emplois. Ils espèrent un marché solvable et durable. "Vive les seniors", "Vive les vieux", titrent de nombreux magazines et ouvrages. Et de l'autre ces même "experts" fustigent ce marché trop coûteux ... socialement. Quelle schizophrénie.
Pourquoi vouloir opposer les générations ?
Ni les jeunes, ni les retraités, ni quelque classe d'âge à mon avis, n'aspire à supplanter les autres concernant... le taux de pauvreté.
Sans triomphalisme, Voisins solidaires montre cette semaine que les aînés sont les champions de la solidarité de proximité. Sans positivisme non plus, on voit que les seniors cherchent à se connecter, à rester en lien avec les autres (quel que soit leur âge). Ils essaient de bien vieillir et se renseignent sur les ateliers de prévention.
Dégagés des obligations professionnelles, ils ne s'engagent pas moins pour une société plus solidaire, une société pour tous les âges. Les plus fragiles sont parfois les premiers à bénéficier de cette solidarité intergénérationnelle (voir le déploiement du service civique, le rapprochement France Alzheimer/bénévoles de la Croix rouge).
Quant aux seniors qui se fragilisent, ils comptent encore sur les retraités pour cotiser à la CASA (Contribution d'additionnelle d'aide à l'autonomie), pour venir renforcer l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie), les solutions de répit pour les aidants... bien loin d'un 5eme risque de protection sociale.
Nous vieillirons tous... y compris François Lenglet. Nous espérons tous vieillir debout.
Gageons que nous saurons trouver le moyen de vivre et vieillir ensemble, toutes les générations, les unes avec les autres, les unes parmi les autres (pour l'Euro 2016 par exemple).
Surement pas les unes contre les autres.
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